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La Mémoire des Sylphes, de Flavie Bertrand 

POUR LES VACANCES Flavie Bertrand, autrice scéenne et dessinatrice passionnée, vient de publier son premier roman :  La Mémoire des Sylphes : Filleule de l’Empire. C’est un récit d’aventures, à la croisée du merveilleux, de l’émotion et du réalisme. Il s’adresse à un public adolescent dès 15 ans, mais aussi à tous les lecteurs en quête de personnages bien campés et de mondes fantastiques. Idéal pour les vacances.

Une paix fragile sépare deux empires imaginaires, la Finkadie et l’Archipel. Mathilde, l’héroïne, rêve de devenir musicienne. Mais son avenir est bouleversé lorsqu’elle est déclarée compatible avec un sylphe, entité magique, puissante et surtout mystérieuse. Envoyée de force au Collegium, une école militaire d’élite de l’Archipel, elle devra trouver sa place entre rivalités, amitiés et exigences, sans jamais se renier.

Flavie Bertrand a voulu une Mathilde loin de l’archétype de la guerrière invincible. Prise dans les intrigues et les machinations, elle se révèle ingénieuse, mais aussi intuitive, musicienne, sensible, parfois aveuglée par ses convictions. Ces nuances la rendent attachante.

Autour d’elle, des personnages comme Galis se détachent par leur profondeur. Flavie Bertrand confie que certains se sont imposés à elle au fil de l’écriture, gagnant en épaisseur au-delà de ce qu’elle avait prévu. L’évolution des personnages prime sur le plan initial : ils vivent, changent, parfois à son insu. Flavie Bertrand reconnaît volontiers qu’elle se laisse guider par ses personnages. Et Galis a évolué bien au-delà de ce qu’elle imaginait : “Il est devenu plus humain, plus nuancé, presque à son insu.” L’écriture se nourrit de ces évolutions, loin d’un plan rigide.

Un livre issu d’un rêve

Avec La Mémoire des Sylphes, Flavie Bertrand a voulu écrire le roman qu’elle aurait aimé lire à quinze ans. Une histoire sans clichés, sans romance forcée, riche en rebondissements, en aventures, en réflexions sur soi et sur les autres.

Elle présente son livre comme un projet profondément personnel : il reflète ses goûts, ses valeurs, son amour pour les récits d’initiation et son besoin d’un imaginaire où évoluent des personnages forts. Loin d’un manifeste ou d’un simple divertissement, elle cherche à faire rêver sans fuir les questionnements intimes : la légitimité, la solitude, la loyauté, la pression sociale.

L’univers, lui, issu d’un rêve, était en partie défini dès le départ : les dynamiques politiques et sociales étaient posées, mais la géographie s’est construite au fil des pages. Le cœur de la trilogie était déjà là, en germe.

Ce premier roman est illustré par Flavie Bertrand elle-même. Passionnée de dessin, elle n’avait pas prévu d’endosser ce rôle, mais l’a accepté à la demande de son éditrice. “C’était intimidant, j’avais peur que ça fasse trop amateur”, avoue-t-elle. Le résultat, obtenu avec l’aide de son frère, entre sensibilité artistique et exigence technique, donne une force visuelle à l’histoire.

Elle travaille en alternant croquis et scènes imaginées. Son regard d’illustratrice influence directement sa manière d’écrire : elle voit les personnages, leurs mouvements. Elle transcrit leur évolution intérieure dans leur apparence.

Je voulais un roman qui fasse rêver, dit Flavie Bertrand. Pas un livre barre de chocolat qu’on aime, mais dont on ne tire rien, sans pour autant écrire un manifeste de psychologie. Je voulais que les lecteurs se laissent emporter.” Pourtant, certains thèmes sont creusés : quête de légitimité, nécessité de choisir, solitude, pression sociale, tensions politiques, loyauté. La fantasy devient un filtre pour parler de l’humain.


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