Les communes soutiennent de multiples manières des associations locales. La Gazette s’est intéressée aux quelques différences de méthode entre Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Fontenay-aux-Roses et Sceaux. Dans ce premier article, nous commençons par poser le contexte de l’enquête.
Un secteur majeur de la vie locale
Les associations locales ont des réalités très variables. Par leur domaine d’action, leur taille et leur budget bien sûr. Par la place qu’y tiennent bénévoles ou salariés. Par leur lien ou non avec une association nationale. Certaines se préoccupent d’enjeux de société ou de quartier, d’autres répondent à une demande de loisirs ou de sport.
L’ensemble de ces associations tient une place notable dans la vie des citoyens. On en aura pour preuve la foule qui se presse chaque année dans les forums qui leur sont consacrés. Chacun pourra aussi observer à quel point les rencontres faites au sein des associations étendent son réseau social.
Pour fonctionner, ces associations ont des besoins divers. Des besoins de locaux parfois spécialisés, essentiels pour certaines. Parfois des besoins financiers, plus ou moins importants. Presque toujours la nécessité de se faire connaitre aux adhérents ou utilisateurs potentiels.
Les municipalités aident les associations dans ces domaines. Comment le font-elles, sont-elles amenés à faire des choix ? C’est sur ces questions que porte notre enquête.
Quelles associations ?
Le statut juridique des associations est très souple. On ignorera ici les associations à but lucratif ainsi que celles qui n’ont pas de réalité locale. Les différents forums qui ont eu lieu ici ou là début septembre ont utilisé une typologie pour aider les visiteurs à se repérer. Par exemple, à Fontenay-aux-Roses, Citoyenneté et environnement, Cultures et loisirs, Famille et éducation, Solidarités, Sports et Stands institutionnels.
Les regroupements étaient un peu différents ailleurs, mais on y retrouvait peu ou prou les mêmes termes.
Derrière ces associations, on voit que c’est une partie de la vie de la cité qui s’organise. Mais ces associations sont aussi un lieu de développement du collectif et de fonctionnement de la démocratie.
Quels besoins ?
La diversité des domaines dans lesquels agissent les associations impacte directement leurs besoins. Les besoins en locaux ou en matériel ne sont pas les mêmes pour le club d’échecs ou celui de football, pour l’association qui organise des conférences ou celle qui essaie d’aider les personnes de la rue. Les besoins de communication ne sont pas les mêmes pour les associations qui rendent des services à des adhérents et pour celles qui invitent le grand public à ses manifestations. Les besoins financiers ne sont pas les mêmes pour les associations qui reposent sur l’action des bénévoles et celles qui s’appuient sur des professionnels permanents.
Quelle enquête ?
L’enquête (en cours) de la Gazette porte sur les quatre villes de Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Fontenay-aux-Roses et Sceaux.
Elle distingue les aides dans le domaine financier (subventions directes), dans le domaine logistique (locaux, matériel) ou dans celui de la communication (forum des associations, annuaire, informations dans le magazine municipal).
La transparence de fonctionnement, l’égalité de traitement entre les associations seront aussi examinées.
L’enquête s’appuie sur les contacts pris par la Gazette depuis sa création, sur les observations faites lors des forums, sur les documents disponibles sur les sites des mairies (annuaires, compte rendu de séances du conseil municipal…).
Nous avons aussi sollicité les élus chargés de la vie associative là où il y en a, ou les services en charge de ce dossier. Le maire de Sceaux a bien voulu nous recevoir sur le sujet.
Nous avons aussi interrogé quelques responsables associatifs.
La Gazette produira un article par commune et probablement un article de conclusion. Celui-ci n’aura pas comme objectif de distribuer bons ou mauvais points, mais plutôt de faire ressortir les « meilleures pratiques ».
[…] Joseph Maire sur Communes et associations (1/6) : introduction à une enquête […]
On attend avec impatience le prochain épisode de ce feuilleton qui s’annonce très intéressant : « une ville sans vie associative dynamique est une belle à qui il manque un oeil » pour parodier Brillat Savarin…. Cela permettra sans aucun doute aux acteurs associatifs de relativiser leur situation respective : quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console (pour continuer dans les citations) ! Un grand merci d’avance pour ce travail d’enquête !