La promenade réglementaire en temps de confinement m’a amenée jusqu’au square des Félibres. La présence des nombreux bustes d’auteurs connus des seuls initiés de la littérature occitane a suscité chez moi quelques réflexions.
En comparaison, la famille Curie qui fait partie du patrimoine scéen semble pour le moins abandonnée. Normal, pourriez-vous me dire, Pierre et Marie sont « partis » au Panthéon en 1995. Certes, il y a une rue Pierre Curie (1907), un lycée Marie-Curie (1937) et même deux plaques bien discrètes sur des habitations occupées par Marie ou Pierre. Et pourtant…
On oublie les travaux de Pierre, le mari de Marie ! et de son frère Jacques sur la piézoélectricité qui ont des applications essentielles non seulement sophistiquées mais aussi dans la vie quotidienne[1]. On oublie les découvertes de la radioactivité naturelle (Prix Nobel 1903, 1911), de la radioactivité artificielle (prix Nobel 1935) par Irène, leur fille et Frédéric Joliot, ont bouleversé l’histoire du monde (tous deux sont enterrés au cimetière de Sceaux). N’oublions pas leurs engagements tant humains que politiques.
Aujourd’hui deux Scéens, petits-enfants de Pierre et Marie, Hélène Langevin et Pierre Joliot sont tous deux des scientifiques de renom. Cela méritait bien une piqûre de rappel !
Pour en savoir plus :
- Un blog sur Le Monde de Pascale Kremer, évoque longuement la présence de la famille Curie à Sceaux
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[1] La piézoélectricité est une propriété de certains matériaux qui créent un champ électrique lorsqu’ils sont déformés (par exemple un « saphir » d’électrophone, l’animation des aiguilles dans une montre à quartz, l’allume-gaz,….). Inversement ces matériaux se déforment quand un champ électrique leur est appliqué. De très nombreux capteurs sont basés sur cette propriété