Maud Bonté est une élue associative du conseil municipal appartenant à la liste Sceaux Ensemble. Elle précise ici sa pensée et ce point de vue a pleinement sa place dans le débat que nous estimons nécessaire. Elle est donc tout à fait bienvenue dans un échange que nous comptons bien poursuivre. [LGdS]
L’analyse de La Gazette faite sur le conseil municipal du 16 octobre m’a intéressée. Lectrice assidue de vos rubriques, je souhaite apporter un regard complémentaire.
Le quartier des Blagis bénéficie d’un regain d’intérêt avec le lancement d’une concertation et d’interviews d’habitants au printemps. Elles ont été suivies d’événements festifs et musicaux au sein de la cité des Bas-Coudrais créant une animation nouvelle et appréciée.
Les habitants sont en attente depuis longtemps. Les rénovations d’isolation et de rafraîchissements des façades sont lointaines. Au-delà de la présence prestigieuse des hautes personnalités du département au conseil municipal, ce sont des actes concrets et rapides qui sont souhaités.
Une rénovation et un entretien d’envergure du centre commercial viennent d’être promis par le Département et Hauts-de-Seine Habitat. La directrice du théâtre des Gémeaux a créé une belle surprise par son initiative de porter la culture hors les murs. Quant à la ville de Sceaux, elle assure les services de La Poste par une agence postale limitée au courrier.
Cependant, toutes les préoccupations des habitants des Blagis ne sont pas traitées, qui apprécieraient d’obtenir les mêmes services mis en œuvre dans d’autres quartiers.
La présence effective d’agents de la Tranquillité urbaine apporterait une réponse déterminante aux difficultés actuelles ; l’implantation d’une PMI et d’un cabinet médical correspond à un besoin urgent de la population ; le règlement de l’épineuse question du stationnement des professeurs des écoles qui devraient bénéficier de la gratuité comme leurs homologues dans d’autres quartiers ; l’aménagement de pistes cyclables sécurisées pour nos jeunes et moins jeunes représente une garantie de sécurité dont on ne peut pas s’exonérer ; l’accès à une salle municipale est demandé depuis longtemps pour des activités conviviales du quartier, calqué sur le principe des Garages.
Loin d’être un catalogue, l’inventaire des besoins des concitoyens doit être dressé sous peine de rester sans réponse. L’ignorance et l’oubli seraient la pire des choses.
Quelle vision pour ce quartier ? Quelle représentation en a-t-on ? Est-il vraiment si différent des autres ? Il aspire à vivre dans la quiétude reflétant une image positive, dans un environnement apaisant et verdoyant. Il se veut un quartier vivant et attractif par ses commerces et ses activités culturelles sportives et conviviales, faisant partie intégrante de la ville.
Comment y parvenir ? Pour cela, la mobilité doit être exemplaire pour faciliter les liens entre Blagis et Centre dans les deux sens. Afin d’attirer l’ensemble de la population, l’insécurité est un mal à traiter d’urgence pour rendre à ce quartier l’image à laquelle il a droit. Quant à l’accès aux soins, la création d’un cabinet médical et d’une PMI correspond aux services que les pouvoirs publics doivent assurer aux citoyens.
Les habitants des Blagis sont scéens et, si l’ensemble des logements sociaux s’étale sur plusieurs communes, cela ne crée pas une appartenance. Le lien et la proximité avec le centre-ville doivent être pleinement assumés.