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Autant de villes, autant de jumelages

Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Sceaux sont toutes jumelées à d’autres villes européennes.  Les réalités de ces jumelages comme les modalités d’organisation varient d’une ville à l’autre, pour des raisons qui tiennent souvent à l’histoire.

Le rôle des municipalités

Le jumelage entre deux villes a toujours une dimension officielle : il existe parce que les maires ont signé un accord en ce sens. On notera qu’a priori ce jumelage est à durée indéterminée. Cependant, un jumelage peut cesser : cela a été le cas pour celui signé en 1956 entre les villes de Sceaux et de Camberwell, qui a disparu faute d’activité.

Cet accord préalable se traduit généralement par la présence d’une délégation de la ville jumelée lors de cérémonies mémorielles. Une présence qui ne se concrétise pas forcément tous les ans, mais au moins à des dates anniversaires du jumelage. On l’a vu récemment à Fontenay-aux-Roses à l’occasion des 50 ans du jumelage avec Wiesloch, qui a fait l’objet d’un important dossier dans le magazine de la Ville. Les délégations allemande et anglaise étaient présentes lors des cérémonies du 11 novembre 2024.

Par ailleurs, les municipalités accordent généralement des moyens pour les activités entre les villes jumelées.

Organisation des rencontres entre habitants

Mais le jumelage ne se limite pas aux seules rencontres d’élus à élus : il a aussi vocation à favoriser des rencontres entre habitants. Pour cela, les villes de Bourg-la-Reine et de Sceaux ont fait le choix, dès l’origine, d’une association indépendante, l’ARAI pour Bourg-la-Reine, le CSAI pour Sceaux. Il existe à Châtenay-Malabry un comité de jumelage. Le site de la ville précise : « Depuis le 25 avril 1978, la Ville de Châtenay-Malabry met à la disposition des Châtenaisiens une structure associative ouverte, le Comité de Jumelage. Notre Association est gérée par des élus municipaux (désignés par le Conseil Municipal) et des adhérents (élus par l’Assemblée générale annuelle), membres du Conseil d’Administration. »

Il n’existe pas de structure de ce type à Fontenay-aux-Roses. C’est un service de la mairie qui prend en charge l’organisation des échanges.

Les villes jumelées

Les quatre villes ont fait le choix d’un jumelage avec une ville anglaise et une ville allemande. Sceaux s’en est tenue là. Après la chute du mur, Bourg-la-Reine et Fontenay-aux-Roses ont regardé parmi les anciens pays de l’Est. Bourg-la-Reine a signé un accord de jumelage avec une ville roumaine (en 1992) et avec une ville polonaise (en 2003). Fontenay-aux-Roses s’est jumelée avec une ville polonaise en 2014.

De son côté, Châtenay-Malabry est jumelée avec une ville néerlandaise une ville italienne et une ville grecque.

Découvrir, échanger, se lier

On peut regrouper les activités de jumelage impliquant les citoyens en trois catégories.

D’abord les échanges scolaires. Ils n’existent que si un enseignant de langues s’engage pour cela, les structures propres à chaque ville jouant alors un rôle de soutien. À Sceaux, cette activité qui fut très vivante grâce à des enseignantes de Lakanal engagées a disparu depuis plus de 25 ans.  Les échanges scolaires perdurent en revanche dans les trois autres villes, souvent au niveau du collège (Évariste Galois, les Ormeaux, Brossolette, Léonard de Vinci…).

Ensuite, on trouve des rencontres autour de thèmes spécifiques. Si la philatélie a été à l’origine des premières rencontres entre Allemands et Français à Châtenay-Malabry, la musique et le sport sont les activités les plus propices à des rencontres. C’est ainsi que Châtenay-Malabry a reçu l’an dernier une chorale italienne. Mais une chorale de Sceaux sera en Angleterre en avril de cette année. Bourg-la-Reine a organisé il y a quelques années un festival de musique avec les chorales des quatre villes jumelées. Des Allemands de Brühl viennent régulièrement au cross de Sceaux. Un tournoi de tennis est prévu cet été en Angleterre avec une délégation fontenaysienne.

Enfin, des échanges ont lieu entre délégations d’habitants, désireux simplement de visiter la ville jumelée et ses alentours ou de faire des rencontres dans l’autre ville. Ces échanges se font très régulièrement à Sceaux et Bourg-la-Reine, les visiteurs étant logés chez l’habitant. Et des amitiés internationales se construisent progressivement.

Cours de langues

Le comité de jumelage de Châtenay-Malabry est particulièrement engagé pour les cours de langues, et ce, dès l’origine. Avec plus de 400 inscrits en 2022/2023, et la possibilité de choisir entre allemand, anglais, italien, espagnol. À Bourg-la-Reine, des cours d’allemand sont toujours proposés.

Et demain ?

Les jumelages existent depuis une bonne cinquantaine d’années, plus ou moins selon les 4 villes et selon les villes qui leur sont jumelées. Bien sûr, les jumelages avec les anciens pays de l’Est sont plus récents. Chaque ville est confrontée à la nécessité de renouveler ses pratiques et le réseau de ceux qui y participent. Le développement d’Erasmus a montré que l’intuition des fondateurs était juste : les Européens trouvent intérêt à découvrir les habitants d’un autre pays européen. Ils savent que cela contribue à la paix sur leur sol.

Sur ce sujet :

60 ans d’amitiés internationales ( à Sceaux)

Les jumelages vus de Châtenay-Malabry

Jumelages à Fontenay-aux-Roses

Jumelages à Bourg-la-Reine

Amis allemands à Sceaux

Les cours de langues du Comité de jumelage de Châtenay-Malabry

Jumelages, institutions et associations : retour sur un article.

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