L’association nationale « Lire et faire lire » propose à des bénévoles d’intervenir dans les écoles maternelles et élémentaires. L’initiative vaut d’être rapportée, d’autant qu’elle cherche des candidats. Avis aux amateurs. Son principe est assez simple : le bénévole intervient une fois par semaine, en coordination étroite avec l’enseignant. Il lit le livre qu’il a choisi à des groupes de 6 ou 7 enfants, pendant que l’enseignant s’occupe du reste de la classe. Puis il renouvelle l’opération avec un autre groupe : en 4 fois, il peut ainsi avoir lu à toute la classe. Chaque lecture dure environ un quart d’heure, qui comprend une discussion avec les enfants.
L’association, soutenue par de nombreux écrivains, est présente partout en France. Dans les Hauts-de-Seine, on compte un millier de bénévoles. A Châtenay-Malabry, ils étaient 43 l’an dernier. Martine Bellet en est la responsable (« relais ») depuis 7 ans. Elle a adhéré comme bénévole il y a 9 ans, au moment de son départ en retraite.
Dans les Hauts de Seine, comme dans quelques autres départements en France, le réseau est constitué en association. Cette année Martine Bellet a accepté d’en être trésorière.
Elle continue à intervenir comme bénévole dans trois classes, mais sa mission en tant que relais est de trouver de nouveaux bénévoles (les anciens finissent toujours par partir un jour ou l’autre !), de faire le lien avec les directions d’écoles, d’organiser tout cela, de gérer les problèmes éventuels, de soutenir les bénévoles quand ils en ont besoin.
En pratique, une fois le contact établi, l’enseignant s’organise directement avec le ou la bénévole. Et les choses se passent très bien.
L’association compte aujourd’hui plus de quarante bénévoles à Châtenay-Malabry, une trentaine au Plessis-Robinson, une quinzaine à Sceaux et Bagneux, une vingtaine à Fontenay-aux-Roses, une dizaine à Bourg-la-Reine et 90 à Antony. Mais il y a encore des besoins : encore une fois, que ceux que cela intéresse se le disent ! En théorie, l’association recherche des bénévoles de plus de 50 ans. L’idée est aussi de favoriser le lien intergénérationnel. Un des impératifs est la régularité de l’action, l’enseignant doit pouvoir compter sur le bénévole.
En pratique, il y a 90 % de femmes parmi les bénévoles. Les quelques hommes font cela très bien, on est plus dans les a priori qu’autre chose. Tous les métiers sont représentés, du chauffeur de bus à l’ancien comptable en passant par le dentiste et le commerçant : il n’y a pas de profil type, il suffit d’aimer les livres et les enfants !
Des rencontres sont organisées au niveau du département et des villes pour partager les expériences et apporter des conseils : les bénévoles ne sont pas abandonnés à leur sort.
Martine Bellet raconte quelques anecdotes. Un garçon qui ne parle jamais, a extraordinairement réagi quand le livre de la semaine a parlé des pompiers. « Comment savais-tu que je veux être pompier, s’est-il exclamé tout heureux ? ». Pour expliquer que l’organisation est flexible, elle évoque une bénévole avec qui cela se passait mal en maternelle, mais qui a trouvé sa place en primaire. Tout est possible à ceux qui veulent transmettre aux petits l’amour des textes et l’imaginaire de belles histoires.
Pour ceux qui veulent contacter Martine Bellet : martine.bellet@wanadoo.fr