L’ouverture récente, rue Houdan, de la « Ruche qui dit oui » montre à sa façon l’intérêt croissant des Scéens pour la « bonne bouffe » et les produits venus directement des producteurs. Les fruits, légumes, viandes, crèmerie, œufs, pour ne citer qu’eux, sont présentés comme « bio ». Qui ne s’interroge pas sur les moyens utilisés par les agriculteurs ?
Lundi 1er mars, l’émission d’E=M6 abordera les questions de méthodes de production agricole avec une approche scientifique, comme le veut le principe de cette émission de vulgarisation scientifique.
Le contenu annoncé
Sur le site de M6, on trouve le résumé suivant :
Deux Français sur trois se disent inquiets des effets de leurs aliments sur la santé. Pour tenter d’y voir plus clair et pour combattre les idées reçues, l’animateur est allé à la rencontre d’agriculteurs et de scientifiques qui étudient l’impact des différents modes de culture. Pour cela, les équipes de l’émission ont notamment suivi pendant un an trois agriculteurs qui produisent du blé de façon différente. Les grains obtenus ont été comparés grâce à des études scientifiques, et transformés en pains soumis au classement par un panel de consommateurs.
L’animateur a de son côté quelques éléments de présentation sur son compte Twitter, avec notamment une vidéo qui expose quelques-unes des questions qui seront abordées :
- Les œufs de poule élevées en batterie sont-ils moins bons que ceux des poules élevées en plein air ?
- Nos vaches mangent-elles encore de l’herbe ? Quelle incidence sur la qualité du lait ?
- Quelle différence y a-t-il entre une baguette faite à partir d’un bio ou à partir d’un blé conventionnel ?
Étude scientifique ?
L’approche de l’émission est volontairement scientifique. Cela signifie-t-il que ses conclusions sont indiscutables ? Cela dépend déjà des conclusions que l’on tire : une expérience ne conclut que sur ce qui est mesuré. On peut imaginer que l’émission n’abordera pas toutes les questions possibles sur les sujets abordés : il a forcément fallu faire un choix. Au spectateur de juger si ce choix lui parait convaincant ou pas.
Dans l’émission Envoyé Spécial consacrée au glyphosate, des tests d’urine avaient montré que toutes les personnes qui avaient accepté de donner un échantillon avaient du glyphosate dans leur urine. Certains commentateurs avaient tiqué sur le fait que l’animatrice avait refusé de donner une indication de la dose dangereuse. D’autres avaient observé que le rôle du rein est justement d’éliminer les déchets indésirables, et que le test montrait avant tout qu’il le faisait bien. Mais surtout, on avait découvert que le laboratoire qui avait fait l’analyse n’avait strictement aucune fiabilité…
Alors, à vous de voir !