Archets féminins pour cordes cubaines

On fait sur Internet des rencontres parfois surprenantes. Pour qui aime les « fusions », à entendre ici comme croisements entre genres musicaux éloignés, un peu comme il y a eu le jazz-rock. Dans le cas présent, c’est une « fusion » entre musique classique et musique latino. C’est remarquable et ça se partage.

Formation féminine, s’il en est, cubaine, la « Camerata Romeu » a été fondée par Zenaida Romeu, chef d’orchestre aux multiples récompenses (nominations aux Grammy Latino, prix Cubadisco, médaille de Marseille, de Philadelphie, Hôte d’honneur de Los Angeles,…). Elle a dirigé des orchestres symphoniques aux Etats Unis, Nicaragua, République Dominicaine, Canada…

Née dans une famille de musiciens, elle vit toujours à La Havane. Pour elle, semble-t-il, la musique classique n’est ni has been ni réservée aux privilégiés. En conviant son orchestre de cordes à jouer des sonorités de la musique latino-américaine, elle cherche un composé hybride croisant la culture populaire cubaine et la musique de chambre d’Europe centrale.

Ecoutez Guaguanco et attendez trois minutes pour saisir ce qu’aux yeux de ces filles « fusion » veut dire.

Plus classique, encore que, on est dans le tango argentin revisité par l’orchestre à cordes, cette fois-ci accompagné d’une pianiste et d’un… accordéoniste. Normal, c’est du Astor Piazzolla.