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Où en est le projet géothermique de Fontenay, Sceaux et Bourg-la-Reine ?

11 mois après la réunion d’information tenue à Fontenay-aux-Roses, Julie Charitat, la directrice générale de la société publique locale (SPL) « GéoSud92 » en charge du projet, fait le point de son avancement pour la Gazette.

La Gazette : Comment peut-on s’informer sur le projet ?

Julie Charitat : Cet été, nous avons mis en place un site internet qui explique le projet et son avancement. Pour l’instant, on y trouve une explication de ce qu’est la géothermie profonde au Dogger et la description générale du projet. Les copropriétés sollicitées par la SPL et proches du futur réseau doivent décider de se raccorder ou non La multiplicité des questions reflète l’intérêt majeur de ce projet. Une foire aux questions répond à bon nombre d’entre elles

La Gazette : Comment cela se passe-t-il pour ces copropriétés ?

Julie Charitat : Nous avons repris l’ensemble des études initiales pour définir le plan définitif du réseau : 20 km qui parcourent une partie des villes de Fontenay-aux-Roses, Sceaux et Bourg-la-Reine. La finalité étant de pouvoir desservir à terme l’ensemble des clients éligibles qu’ils soient publics ou privés. Le plan est disponible sur notre site https://geosud92.fr/se-raccorder/

Pendant l’été, nous avons envoyé à tous les abonnés potentiels les protocoles d’accord qu’ils pourront signer pour confirmer leur intérêt au projet.. Nous leur envoyons une étude technico-économique comparative entre leur solution de chauffage actuelle et le raccordement au futur réseau ainsi que la police d’abonnement. Des réunions sont programmées avec les copropriétés pour présenter le projet et répondre aux questions éventuelles. Les Assemblées générales devront, si elles souhaitent se raccorder, voter et signer la police d’abonnement avant le 30 septembre 2026.

Comme cela se passe pour tous les projets de ce type, le raccordement est gratuit pour ceux qui adhérent dès le démarrage, dans le cadre du « premier établissement », avant le 30 septembre 2026. Cela ne sera évidemment pas le cas si la demande de raccordement se fait postérieurement.

Les copropriétés vont représenter 41% de la consommation du futur réseau, le reste allant en grande majorité aux logements sociaux et aux établissements publics. A ce stade, la demande est supérieure à ce que pourra fournir le doublet géothermique : si certains consommateurs potentiels renoncent, la capacité dégagée pourra bénéficier à d’autres établissements non inclus initialement.

Il y aura donc probablement plus tard une deuxième phase avec un prolongement du réseau et de nouveaux raccordements. En effet l’expérience montre que divers travaux d’isolation diminuent progressivement la demande des consommateurs déjà raccordés. La société recherche également d’autres pistes techniques qui permettrait de compléter le réseau et offrir ce service public plus largement.

La Gazette : Quand débute le forage des puits ?

Julie Charitat : Les travaux préalable de plateforme débutent en avril prochain. Le forage proprement dit débutera en juillet 2026. Il devrait durer 5 mois, jusqu’en décembre.

La Gazette : le forage peut-il conduire à une pollution des sols par l’eau qui circule dedans ?

Julie Charitat : aucune pollution des sols n’est à craindre compte tenu de la technique de forage au rotary et de l’utilisation de boues « de forage » parfaitement adaptées au terrain traversé. Après forage un tubage métallique est descendu à l’intérieur du puits et enfin il est procédé à la cimentation du vide situé entre le terrain naturel et l’extérieur du tubage métallique.

L’ensemble de ces prestations sont réglementées au travers du permis minier obtenu par GéoSud92 et garantissent lors de la construction et de l’exploitation l’intégrité des ouvrages par rapport aux nappes et formations géologiques traversées. De très nombreux contrôles sont exercés durant les différentes phases et transmis aux autorités (DRIEAT, SAF-Environnement …)

La Gazette : que se passe-t-il quand le forage traverse une nappe ? Comme peut-on fabriquer le cuvelage ?

Julie Charitat : les nappes aquifères sont contenues dans une roche perméable : c’est toujours dans de la roche que l’on fore ! Dans ce cas-là, les boues de forage seront un peu plus liquides : c’est un signal pour celui qui conduit la machine, et qui pourra adapter les paramètres de la machine et de circulation des eaux.

Lors de la traversée d’un nappe ou d’un aquifère, la densité des boues de forage injectées est adaptée à la nature du terrain rencontré. Un géologue en permanence sur le chantier analyse en continue les déblais remontés et adapte en temps réel la nature et la densité de la boue injectée.

La Gazette : faut-il craindre le bruit ? 

Julie Charitat : le fait de choisir une machine totalement électrique alimentée directement sur le réseau ENEDIS est la première mesure qui limite le bruit. Il y aura aussi des capotages qui contribueront à la dispersion du bruit des pompes. Il faut ajouter qu’un mur anti-bruit (en paille) de 6 mètres de haut réduira très fortement les nuisances pour les habitants à proximité. L’ensemble de ces mesures est très efficace et a permis de forer dans de bonnes conditions dans d’autres villes du secteur Ces dispositions sont mises en place actuellement sur le chantier de la ville de Chatenay Malabry.

La Gazette : vous avez évoqué le site du Panorama : que deviendra le terrain de foot ?

Julie Charitat : l’emprise de la plateforme de forage portera sur la moitié du terrain. L’autre restera disponible pendant toute la durée des travaux. Le terrain d’honneur du Panorama a fait l’objet d’une remise en état par le territoire et a été homologué pour la compétition. La Ville de Bourg-la-Reine a également octroyé des créneaux sur ses terrains.

La Gazette : revenons aux travaux : quand le réseau de 20 km sera-t-il installé ?

Julie Charitat : Les travaux commenceront en janvier 2027 (dès la fin des forages). Les réseaux seront installés sous domaine public généralement sous chaussée et seront évidemment réalisés par zones successives. Nous travaillons sur un cadencement, en concertation avec les 3 villes et VSGP, gestionnaire des voiries communales, ainsi qu’avec le Département. Une communication sera faite au gré de l’avancement sur site et également sur le site Internet de la société

La Gazette : combien de temps dureront les travaux pour un habitant qui habite une rue où passera le réseau ? Et comment sera-t-il prévenu de ces travaux ?

Julie Charitat : les travaux feront l’objet d’un affichage préalable, d’un boitage pour les riverains. Des panneaux d’informations seront installés sur chaque tronçon. Un numéro d’appel sera également affiché en cas de difficulté. L’ensemble des informations seront régulièrement mises à jour sur le site internet. Enfin, concernant la réalisation des travaux, chaque cas est particulier. Nous prenons en compte chaque configuration et adaptons au mieux l’organisation. Réaliser un tel linéaire de réseau n’est pas une mince affaire et génèrera des nuisances notamment en termes de circulation que nous souhaitons limiter au maximum. Pour un tronçon, la durée d’intervention peut varier de 1 à 3 mois.

Les premières mises en service sont programmées à l’automne 2028

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