Le 10 mai 2020 paraissait le premier article de la Gazette. Depuis 5 ans, plus de 1200 articles ont été publiés. Cet anniversaire me donne l’occasion de m’exprimer sur la vie de la Gazette et ce que j’y fais.
Du fil de Sceaux à vivre sur la ligne de Sceaux
Il y a 5 ans, sur notre site apparaissait en grand le titre La Gazette, avec un sous-titre beaucoup plus petit : au fil de Sceaux
La Gazette publiait des articles évoquant la ville de Sceaux et des articles sur des sujets plus généraux, des thèmes nationaux, voire internationaux. J’ai notamment écrit des articles, rangés dans la rubrique Analyse, sur des sujets d’actualité nationale sur le Covid ou la réforme des retraites.
En avril 2022, j’ai publié une enquête approfondie sur le projet de La Faïencerie à Bourg-la-Reine, en donnant la parole à tous les acteurs. Et peu à peu, nous avons commencé à publier des articles sur ce qui se passait dans les villes voisines.
Vers la fin 2023, nous avons décidé de passer à une nouvelle phase. Celle-ci s’est notamment traduite par un changement de sous-titre. Celui-ci est devenu vivre sur la ligne de Sceaux. Nous avons décidé de couvrir plus systématiquement les quatre villes de Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Fontenay-aux-Roses et Sceaux. C’est ce que nous faisons aujourd’hui. Certains de nos articles concernent plusieurs villes, parce que la vie ne s’arrête pas aux limites administratives municipales. C’est notamment le cas pour la vie scolaire : les élèves de Lakanal viennent de Bourg-la-Reine (en majorité) et de Sceaux. Ceux de Marie-Curie viennent de Fontenay-aux-Roses (en majorité) et de Sceaux.
En contrepartie nous avons beaucoup réduit les articles plus généraux.
Quelle posture ?
Au lancement de la Gazette, mon idée était de valoriser ce que font les citoyens, soit personnellement soit à travers leurs associations. Nous le faisons toujours. Une autre piste est de rendre compte des événements.
Mais comment traiter les sujets ? On sait que la provocation est un bon moyen d’attirer le chaland, mais, dès le début, nous avions décidé de ne pas jouer ce jeu. Au contraire, nous pensons que la population locale est preneuse d’articles plus réfléchis.
Quand les blogs étaient à la mode, j’en ai tenu un et j’ai ainsi écrit des centaines d’articles. Un jour, quelqu’un a fait un recensement de 200 blogs politiques et les a classés sur un axe gauche droite. Sauf 7 blogs qu’il a qualifiés « d’observateur ». Dont le mien. Cela correspond exactement à ce que je veux faire pour la Gazette : observer, rendre compte, et si besoin décrypter. Cela ne m’empêche pas d’avoir des convictions et de me laisser aller parfois à les exposer. Mais généralement, je préfère prendre du recul.
A cet égard, le dossier fait pour le projet Faïencerie reflète ma philosophie : après avoir présenté l’historique du projet j’ai donné la parole aux différents acteurs à raison d’un article pour chacun. Et j’ai publié tous les articles le même jour. A chaque lecteur de se faire son avis, ce n’est pas à moi de leur dicter ce qu’ils doivent penser.
C’est le même esprit qui préside à la manière dont nous traitons la politique locale : rester factuel, informer plutôt que prendre position.
Les municipales auront lieu dans moins d’un an. Nous n’en parlerons pas avant l’été. Nous présenterons les listes, nous donnerons la parole à toutes. Nous planterons aussi le décor, par exemple en rappelant le résultat des élections précédentes. Ensuite, ce sera aux électeurs de choisir.
Quels sujets aborder ?
Certains sujets sont dictés par l’actualité : un spectacle, une exposition un événement local, une réunion de conseil municipal. Mais la Gazette aborde fréquemment des sujets plus intemporels : la description d’une association, le portrait d’une personne, l’analyse d’un thème ou d’un projet local.
Pour ma part, je suis très proscience et très curieux de toutes les questions d’enseignement et d’éducation. J’aime écrire des analyses. J’ai tendance à mettre beaucoup de chiffres dans mes articles (heureusement, mes camarades me surveillent !). Cela marque forcément les sujets que j’aborde.
Si nous voulons diversifier les sujets, le plus efficace est de diversifier les contributeurs. C’est une des raisons de l’appel que nous avons lancé fin 2024. Nous avons reçu des réponses à cet appel, un observateur attentif aux signatures et aux origines des photos pourra s’en rendre compte. Il faut noter que si on vise la diversité des sujets, il vaut mieux avoir 4 contributeurs qui publient une fois par mois qu’un seul qui publie une fois par semaine. Évidemment, les deux ne sont pas incompatibles. Dit autrement, notre appel est toujours valable !
Fréquentation
La fréquentation annuelle de la Gazette double tous les deux ans. Mais si on entre plus dans le détail, il faut noter deux points.
D’abord, cette fréquentation est très variable, d’un jour à l’autre bien sûr, mais surtout d’un article à l’autre. Le rapport entre l’article le plus lu et l’article le moins lu parmi ceux publiés un mois donné était de 11 contre 1 en janvier, de 65 contre 1 en février, de 78 contre 1 en mars, de 30 contre 1 en avril !
Ensuite, certains articles continuent à être lus longtemps après leur publication. L’article « ligne 4 jusqu’à Châtenay-Malabry ? » a été vu environ 200 fois dans les 30 jours qui ont suivi sa publication en février 2023. Il a été vu 174 fois en avril 2025 et près de 12.000 fois depuis sa publication.
Remarque personnelle
Le temps important que j’ai passé pour la Gazette m’a permis de faire de nombreuses découvertes à Sceaux, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry et Fontenay-aux-Roses, des rencontres de personnes attachantes. Dernièrement, j’ai été bluffé par ce que pouvaient réaliser certains jeunes de 15/25 ans, et cela est plutôt rassurant pour l’avenir. Rien que ces découvertes et ces rencontres justifient le temps que je consacre à vous en informer.
Merci!
Bravo pour cette initiative.
La Gazette est encore jeune. Souhaitons lui un bel avenir et une longue vie.