Samedi 7 décembre, les Amis de Sceaux fêtait leurs 100 ans. L’occasion d’en savoir plus sur cette société savante. Pierre Manent a traité de la commune comme lieu de la recherche historique, puis Bruno Delmas des sociétés savantes. L’histoire de l’association pendant ces 100 ans a ensuite fait l’objet d’une vidéo puis d’une présentation par son président, Pierre Jaillard.
Une jeunesse rayonnante
En 1924, Jean-Baptiste Bergeret de Frouville, maire de Sceaux, lance la proposition de la création d’une société savante. Une assemblée générale constitutive, le 27 octobre, réunit 34 personnes (notons qu’à l’époque, Sceaux compte 1671 électeurs inscrits, les femmes n’ayant pas encore le droit de vote). Anatole Hentgen, professeur d’histoire au lycée Lakanal en est nommé président (il sera élu maire de la ville le 17 mai 1925) lors de la première assemblée générale, le 1er décembre. Le siège social de l’association se situe à l’hôtel de ville. L’équivalent de l’époque du directeur général des services et l’archiviste de la ville font partie de l’association. Celle-ci compte déjà « au moins » 80 inscrits.
Pierre Jaillard lit un sonnet sur les Amis de Sceaux, écrit par Emile Fix et paru dans le premier bulletin, en 1925. Dans ce premier bulletin, suivent le texte de l’allocution du président lors de l’Assemblée générale du 1/12/2024, puis un texte de l’Abbé Jacquelin sur les sources de l’histoire de Sceaux. Ensuite c’est un texte du Dr Savoureux à propos de Chateaubriand à la Vallée aux Loups, et un autre d’Elie Débidour sur le domaine de Sceaux, son passé, son avenir. Le bulletin se termine par une liste des événements de l’année ; le dernier cité ayant eu lieu le 30 décembre, on peut conclure que le bulletin 1925 a été publié en 1926.
Des conférences sont organisées par la jeune association, les textes étant ensuite diffusés par le bulletin annuel. Celui-ci contient toujours une liste des événements de l’année à Sceaux, liste plus ou moins précisée. La nouvelle association alterne conférences et sorties. En 1930, Henri Lemaitre, directeur de « la revue des bibliothèques » devient président à son tour.
Le renouveau
La guerre suspend les travaux de l’association. Auguste Panthieu, le secrétaire général (il a laissé une monographie sur les vieilles maisons de Sceaux et le petit Château, republiée en 1998) disparait en 1945. Il en est de même pour Henri Lemaître en 1946.
René Héron de Villefosse, conservateur du musée d’Ile de France à Sceaux, lui succède alors. Une conférence sur Florian a lieu et il y a des activités jusqu’à 1950 (mais pas de Bulletin si on en croit ceux qu’on trouve sur le site de l’association).
C’est en avril 1979 seulement qu’une relance a lieu, sous l’inspiration du maire encore une fois. C’est Edwin Guldner qui propose ce nouveau départ de l’association. La fille d’Henri Lemaître, Renée Lemaître, en prend la présidence. Elle est elle-même bibliothécaire et présidente de l’Association des diplômés de l’Ecole des bibliothécaires documentalistes.
Le conseil d’administration comprend aussi Thérèse Pila, bibliothécaire de la ville, qui en est la secrétaire générale et Bruno Philippe, adjoint à la culture. Le premier bulletin de la nouvelle série paraitra en 1984. On y trouve un article de Martine Grigaut, actuelle vice-présidente de l’association.
Entre temps, l’association n’est pas restée immobile, au contraire, avec une fête en 1981 autour du Bal de Sceaux inspirée du livre de Balzac, et avec les 100 ans du lycée Lakanal en 1982.
S’en suivront 40 ans de publications régulières que l’on peut découvrir ici : https://amis-de-sceaux.org/publications
Des sujets en abondance
En 100 ans, ce sont environ 5000 pages qui ont été publiées. Que Pierre Jaillard regroupe en quatre grands thèmes : domaine de Sceaux (le parc), les habitants de Sceaux, la commune, et les environs de Sceaux.
Les dernières conférences sur le parc de Sceaux sous le directoire ou sur les lycées pendant la guerre prouvent que les sujets ne sont pas épuisées : les Amis de Sceaux vont continuer conférences et publications.