Elle souhaitait diriger une Cité scolaire (collège+ lycée) et demande sa mutation. Son premier vœu fut Marie-Curie. Il fut accepté. C’est ainsi que depuis le 1er septembre, elle succède à Etienne Recoing comme proviseure.
D’abord professeur de SVT, Pascale Pommat réussit le concours du personnel de direction et suit alors un parcours classique : adjointe au principal, puis principale de collège, proviseure de lycée professionnel. Et enfin, proviseure à Nanterre d’un important lycée polyvalent (général et technologique), le lycée Joliot-Curie. Déjà la famille Curie !
Découverte de Marie-Curie
Elle découvre une structure nouvelle pour elle avec l’absence de séparation entre collège et lycée : les élèves se mêlent dans la cour et les couloirs. Un rapprochement qu’Etienne Recoing avait traduit en installant la principale du collège et la proviseure adjointe du lycée dans le même couloir que lui.
Marie-Curie, c’est un établissement qui a près de 90 ans. Avec ce que cela signifie comme travaux d’entretien ou comme dépenses de chauffage. Mais aussi avec un poids de l’histoire qui crée un sentiment d’appartenance très fort, chez les enseignants comme chez les élèves.
Elle sait prendre la direction d’un établissement qui fonctionne bien. 85% des candidats au bac ont eu une mention en 2024, 18 élèves ont reçu les félicitations du jury avec 18 de moyenne. Mais aussi beaucoup de projets, des professeurs motivés et des élèves qui répondent aux propositions.
« La plupart des enseignants nommés au lycée Marie-Curie y restent. Beaucoup y sont depuis longtemps et sont très investis auprès de leurs élèves. Ils n’hésitent pas à organiser des activités en dehors de leur temps de service, que ce soit le soir, le samedi après-midi ou pendant les vacances (activités culturelles, soutien scolaire, clubs, voyages scolaires…).
Des visites du lycée sont proposées lors des Journées du Patrimoine avec la participation d’élèves de la spécialité Arts plastiques.
L’association du Musée du lycée travaille sur les archives et réalise des interviews d’anciens élèves.
Les anciens élèves reviennent volontiers pour présenter leur parcours aux élèves de terminale. »
Les classes préparatoires (près de 200 élèves) créent des filières motivantes pour les jeunes comme pour les enseignants. Avoir des prépas est toujours une chance pour un lycée. Mais il y a d’autres filières de qualité, avec le bachibac (préparation du bac espagnol en même temps que le bac français), les classes européennes, ou les cours supplémentaires dits Cauchy pour les élèves de terminale qui envisagent une prépa scientifique.
Projet d’établissement
En parallèle de ces parcours d’excellence, l’ambition de Pascale Pommat est « d’emmener tout le monde, y compris les plus fragiles des élèves. »
Pour la rentrée, la nouvelle proviseure a pu s’appuyer sur la principale du collège et la proviseure adjoint du lycée, déjà présentes les années précédentes.
Dans une logique de continuité avec son prédécesseur Etienne Recoing, Pascale Pommat poursuivra la mise en œuvre du projet d’établissement voté en conseil d’administration en 2023. Ce projet d’établissement de la cité scolaire couvre la période 2023-2028. Il s’articule autour de trois axes principaux :
Axe 1 : Favoriser l’engagement des élèves et contribuer à l’instauration d’un climat scolaire propice à leur réussite et à leur épanouissement, en veillant au bien-être de l’ensemble de la communauté scolaire, élèves comme personnels.
Axe 2 : Accompagner chaque élève dans sa progression, quels que soient ses besoins et ses difficultés.
Axe 3 : Développer le projet d’orientation des élèves en renforçant les liens avec les établissements du secteur : écoles élémentaires, collèges, lycées et établissements d’enseignement supérieur.
Gérer les cas d’angoisse
Pascal Pommat a constaté dans ses établissements précédents une montée de l’angoisse des jeunes, qu’elle ne juge pas uniquement liée au Covid. Elle pointe la réforme des lycées et celle de l’accession aux études supérieures (Parcoursup). S’il est encore difficile d’évaluer les conséquences, faute de recul suffisant, elles désorientent les parents ayant connu un système différent, avec les filières L, ES et S en particulier.
Pour elle, le bien-être des élèves est une préoccupation de toute la communauté éducative.
Le groupe de prévention contre le décrochage scolaire assure un suivi des jeunes identifiés par leurs enseignants. Lorsque nécessaire, nous mettons en place des emplois du temps aménagés en concertation avec les parents et les dispositifs de soins. Nous travaillons en collaboration avec de nombreux partenaires, dont le dispositif PARE de la clinique FSEF (voir cet article https://sceaux-lagazette.fr/index.php/2024/07/11/clinique-dupre/ ) et le Relais de Sceaux. Des éducateurs assurent une permanence hebdomadaire. Nous poursuivrons également la formation des personnels
Un engagement global
D’autres dossiers attendent Pascale Pommat. A commencer par celui de la rénovation du stade qu’on sait dans un état très dégradé. Les associations de parents d’élèves comptent sur elle pour suivre ce dossier que la Gazette a évoqué plusieurs fois.
Enfin, une réforme des collèges est annoncée dont le contour reste aujourd’hui flou. Elle devrait concerner les élèves les plus faibles, peu nombreux à Marie-Curie, ce qui ne dispense évidemment pas de l’appliquer. L’établissement attend les directives du ministère…
Dans cet établissement qu’elle est heureuse de rejoindre, Pascale Pommat se donne pour objectif « de conduire la politique pédagogique de la Cité scolaire et de m’assurer du bon fonctionnement des services. Mais je souhaite avant tout un climat serein et épanouissant à la fois pour les élèves et les personnels ».