Depuis quelques semaines, l’association Cop1 utilise le local situé à l’angle de la rue du Four et de la rue Houdan pour des distributions alimentaires aux étudiants. Celles-ci ont lieu le mercredi à partir de 17h et le samedi de 12 à 14h. La Gazette a rencontré quelques-uns des étudiants qui assurent bénévolement cette tâche.
Des bénévoles étudiants
Fabien habite Sceaux depuis sa prépa au lycée Lakanal. Il est maintenant en licence de géographie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Disposant de plus de temps que pendant la prépa, il a cherché une association pour faire du bénévolat. Il a choisi celle qui lui proposait une activité à côté de chez lui. Tous les mercredis de 17 à 19h il participe aux distributions dans le local de la rue du Four. Mais c’est aussi lui qui passe les commandes et il participe aux réceptions de livraisons.
Kahina, également présente ce jour-là, est en master de mathématiques appliquées. Elle fait du bénévolat « depuis toujours », mais jusqu’à présent comme secouriste. Elle a découvert l’association sur Instagram et a également choisi de venir là pour des raisons géographiques, même si elle habite plus loin.
D’autres participent en fonction des besoins et de leurs disponibilités : ils sont une trentaine sur un groupe WhatsApp. Parmi eux, Maël est le référent du samedi. Responsable par ailleurs d’une antenne, il fait le lien avec l’association nationale.
Au démarrage, Fabien a bénéficié d’une formation pour s’approprier les procédures de fonctionnement. Des procédures très opérationnelles grâce à plusieurs années d’histoire de l’association.
Trouver les fournisseurs est à la charge de l’association. Les antennes locales passent seulement les commandes. Les légumes sont fournis par une ferme bio de Marcoussis qui propose même des recettes pour les utiliser.
Accueil et distribution
Celles et ceux qui se présentent pour la distribution doivent s’inscrire à l’avance. A l’accueil, Fabien ou Kahina vérifient cette inscription sur leur smartphone et leur demandent leur carte d’étudiant. Pour les nouveaux, ils expliquent ce qui peut être pris.
Les produits sont rangés sur des étagères et classés par catégories, depuis les pâtes jusqu’aux produits d’hygiène en passant par les conserves, les sucreries ou les sacs de légumes. La prise d’un produit compte pour un point et chacun peut prendre pour 7 points, en n’en prenant pas plus de deux dans une catégorie.
Les paniers sont vérifiés par Fabien, qui contrôle que la règle a été respectée, mais surtout enregistre ce qui est pris dans une logique de gestion des stocks et des approvisionnements.
Au départ, les sacs de légumes comptaient pour deux points et ils étaient peu pris. L’équipe locale a décidé de passer à un point : ils font maintenant partie des produits les plus pris.
Au début, les organisateurs ont limité les rendez-vous à 25 par heure, ce qui permettait théoriquement d’en avoir jusqu’à 100 par semaine. L’initiative a fait l’objet de publicité, en particulier à la faculté Jean Monnet. L’affluence a été limitée au début, mais elle augmente progressivement. Par ailleurs, la jauge a été augmentée, les bénévoles maitrisant bien l’organisation aujourd’hui. Ce mercredi-là, il y avait 57 inscrits. Mais il y a aussi des inscrits qui ne se présentent pas…
Les origines
L’association a été fondée à l’été 2020 par des étudiants parisiens. Le Covid avait révélé des difficultés pour certains étudiants, en particulier ceux qui avaient perdu les heures de travail qu’ils faisaient par ailleurs.
Le local de la rue du Four a été acquis par la ville de Sceaux dans le cadre du projet Charles de Gaulle. Il est disponible en attente de la reprise des travaux. C’est la ville qui a pris l’initiative de contacter Cop1 pour proposer ce local.
Un beau reportage qui montre tout l’intérêt de notre Gazette.
Merci Gérard