Beaucoup de nos concitoyens sont conscients du fait que pour atteindre les objectifs en matière de climat, il faudrait réduire la surconsommation, bannir le gaspillage des denrées alimentaires et des produits manufacturés de type gadget, lutter contre l’obsolescence programmée des produits manufacturés et économiser l’énergie.
Tout ceci reviendrait à diminuer le PIB actuel, du pays (ce qui est actuellement, involontairement le cas du fait de la crise Covid), alors que tous les gouvernements se sont battus avec plus ou moins de succès pour assurer la croissance de ce PIB, qui jusqu’à preuve du contraire est considéré comme le seul moyen de réduire le chômage.
Réduire l’activité économique?
Le constat actuel est plutôt que la réduction des PIB au niveau national, européen et même mondial est en train de générer des crises sociales dans tous les pays atteints par la pandémie.
Le confinement lié à la crise du Covid a permis de mesurer le lien direct entre la réduction brutale de l’activité de production et de la consommation et ses conséquences sociales (dramatiques pour beaucoup), mais il faut le dire aussi, des conséquences plus positives sur l’environnement (sans doute provisoires…), mais la démonstration est là.
On constate également que le budget de l’État peut, dans certaines circonstances, pour éviter le pire au niveau social, devenir élastique, au point que les Règles d’or budgétaires drastiques soient (provisoirement) écartées.
Cela a été dit à juste titre, sans qu’on en comprenne vraiment le sens profond à l’époque, la crise de la Covid est comparable à un état de guerre, dans lequel les libertés sont restreintes, les règles habituelles de la démocratie peuvent être suspendues (couvre-feu, État d’exception), L’État doit alors rassembler la population afin que la solidarité, la cohésion et l’esprit de résistance permettent de combattre l’ennemi public
Ces différents aspects de la crise actuelle (très simplifiés), m’interpellent dans la mesure où on ne voit pas émerger aujourd’hui, une nouvelle théorie économique qui permettent de donner une cohérence aux différents facteurs, l’économie, la finance, le social et l’environnement, et de dessiner ainsi un axe d’actions politiques permettant de faire face aux problèmes éminemment graves, qui assaillent le monde entier : réchauffement climatique, catastrophes naturelles, pandémies, déséquilibres sociaux.
Un sombre précédent
Dans ce contexte, je ne peux m’empêcher de penser à la chute du royaume khmer, au faîte de sa gloire au 13° siècle. Une chute que de récentes études attribuent à un désastre écologique. La puissance du royaume khmer reposait sur l’utilisation du fleuve Mékong et sur ses compétences en matière d’hydrauliques. Ce royaume se serait écroulé notamment en raison de troubles climatiques qui ont anéanti son modèle économique…
Mais revenons à notre actualité, l’heure n’est pas au pessimisme, mais à la compréhension de ces phénomènes qui bouleversent actuellement nos modes vies, afin de construire un nouveau modèle économique qui conciliera le social , l’environnemental, et la finance, pour permettre une transition pacifique et sereine entre le monde d’hier et un monde souhaitable pour demain.