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Innovation Santé à l’EPF Engineering School

La journée Portes ouvertes de l’EPF Engineering School, destinée le 15 octobre aux élèves de terminale, était l’occasion de découvrir l’une des trois plateformes technologiques de l’école, le 3D Motion Lab. Installée sur le site de Cachan, elle permet l’analyse du mouvement qui est au cœur des études de l’école dans le domaine de la santé.

L’équipe

La plateforme est animée par Maxime Bourgain enseignant-chercheur, Thomas Provot enseignant-chercheur et Aude Louessard, ingénieure de recherche qui assurait la présentation du 3D Motion Lab. Ingénieure des arts et métiers, elle obtient un master biomédical puis un doctorat à l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, avec une thèse intitulée Conception et prototypage de prothèses de pied obtenues par fabrication additive pour laquelle elle reçoit le prix Pierre Bézier. Elle entre ensuite, début 2024, à l’EPF Engineering School.

L’équipe est en lien avec d’autres laboratoires, notamment l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak.

Le 3D Motion Lab

En première impression, on observe un espace délimité comme un ring avec plusieurs caméras autour. On comprend rapidement qu’il ne s’agit pas de simples caméras mais de caméras dites optoélectroniques. Elles envoient un rayon infrarouge que les surfaces reflètent. Ce reflet est nettement plus important sur des surfaces réfléchissantes. En travaillant dans des conditions lumineuses contrôlées (ex : sans lumière du soleil), avec des marqueurs (billes avec bandes réfléchissantes) sur les zones dont on veut analyser le mouvement, on peut calculer le mouvement d’une personne et en particulier les angles entre les différentes parties du corps.

Mais ce n’est pas tout. Le plancher de l’espace de travail est légèrement surélevé. Il est en effet composé de plateformes de force qui mesurent les forces appliquées sur les trois axes principaux : vertical, horizontal et transversal.

Le croisement des informations données par les deux types d’outils permet une analyse fine des mouvements.

Les études

Les applications sont très concrètes et débouchent sur des utilisations immédiates. Cette structure permet de réunir des ingénieurs et des acteurs issus du monde du sport ou du monde médical autours de problématiques communes.

L’outil peut servir en ergonomie : comment adapter un poste de travail pour améliorer la performance et/ou éviter de provoquer des lésions ? On peut par exemple repérer qu’un geste impliquant deux os d’un angle supérieur à une certaine norme devient dangereux s’il est pratiqué trop souvent.

 Il peut aussi servir dans la compréhension des pathologies ou handicaps affectant le mouvement. La thèse d’Aude Louessard entrait dans ce champ.

Un autre axe de recherche à l’EPF Engineering School porte sur la prédiction des performances et la prévention des risques de blessure des sportifs.

Le 3D Motion Lab a notamment des partenaires dans le monde du rugby, avec le Racing 92, le Stade Français ou la Fédération Française de Rugby.

Utilisation pédagogique

Parmi toutes les majeures de l’école, l’outil est avant tout utilisé dans la majeure e-Santé et Biomécanique dans le cadre de travaux pratiques et de projets. Par exemple, un projet à réuni des étudiants kinésithérapeutes de l’EFOM et des étudiants ingénieurs de l’EPF Engineering School autour d’une étude sur l’influence d’un bandage thérapeutique sur la course à pied.

Cette plateforme est également utilisée par des doctorants pour la réalisation de leurs travaux de recherche. C’est notamment le cas de Camille Sicurani, qui débute une thèse au sein de l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak et s’intéresse, entre autres, à l’analyse du mouvement des obstétriciens lors des césariennes d’urgence.

Pour finir, notons qu’il y a une dizaine de laboratoires de recherche qui possèdent ce type d’outil, mais que des hôpitaux en ont aussi.

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