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Nouvelles désespérantes

Écouter ou lire les nouvelles du pays ou du monde est parfois décourageant. En ce début d’année, petit inventaire récent, très personnel et ne se voulant pas exhaustif. Avant des articles plus positifs : c’est promis !

Ukraine

L’année 2024 a vu les offensives russes incessantes grignoter continuellement le territoire ukrainien. La Russie peut s’appuyer sur une population quatre fois plus importante que celle de l’Ukraine. Les occidentaux ont refusé aux Ukrainiens les moyens de gagner, dans la crainte d’une guerre nucléaire. Mais les succès russes sont avant tout permis par les déficits de l’Ukraine en munitions (ils en utilisent au moins 5 fois moins que les Russes). Donc par l’incapacité et/ ou la volonté insuffisante de l’Europe et des U.S.A. à mobiliser leurs industries d’armement pour augmenter suffisamment la production de ces munitions. Celle-ci a été multipliée par 2, 3 ou 4 quand il fallait la multiplier par 10 ou 20. Ce que ces pays ont su faire en 14/18 ou en 39/45.

Gaza et Israël

Depuis 1995 et l’assassinat d’Yitzhak Rabin par un militant juif d’extrême droite, les partisans de la paix ont perdu la majorité en Israël. Le Hamas, dont le principal objectif est la destruction d’Israël est au pouvoir à Gaza depuis 2006. L’attaque terroriste du 7 octobre 2023 et tout ce qui a suivi sont les conséquences de cet état de fait.

Des mouvements de gauche et/ou islamistes instrumentalisent cette situation dramatique pour importer le conflit chez nous. La première conséquence a été une très nette recrudescence des actes antisémites en France dès le 7 octobre 2023.

Attentats de Charlie Hebdo

Il y a dix ans, le 7 janvier 2015, deux terroristes islamistes tuent 12 personnes et en blessent 11 autres. Dans la foulée, 6 autres personnes sont assassinées, notamment dans une supérette kasher. Les attentats sont revendiqués par Al-Qaida. Sur France Inter, Sophia Aram a rappelé lundi 6 janvier que d’autres attentats ont suivi depuis. La situation ne s’améliore pas : depuis quelques jours, plusieurs youtubeurs algériens ont été arrêtés pour incitation au terrorisme.

Lanceurs d’alertes

Le 17 décembre, des écolos ont lancé un prix pour récompenser les « lanceurs d’alertes ». Eva Joly, Marine Tondelier et Corinne Lepage notamment étaient présentes pour ce prix qui a pris le nom de Michèle Rivasi. Dès le lendemain, Radio France relaie l’information en notant que le prix était créé par « des proches de Michèle Rivasi qui ont souligné sa combativité, son courage, son honnêteté intellectuelle, sa gentillesse. »

Quelques jours plus tard, le journal Libération expliquait que la création de ce prix avait suscité « un effarement certain sur les réseaux sociaux, du fait des nombreuses prises de position polémiques de Michèle Rivasi les dernières années de sa vie, à rebours de l’état des connaissances scientifiques. »

L’article rappelait que, parmi d’autres « exploits », Michèle Rivasi, alors députée européenne, a organisé à Bruxelles une conférence autour d’un film d’Andrew Wakefield. Celui-ci a été radié de l’ordre des médecins anglais, pour la publication frauduleuse d’une étude prétendant associer l’autisme au vaccin contre la rougeole.

Normes et croissance

Le 10 décembre dernier, l’union française de l’électricité organisait son colloque annuel. A cette occasion, Luc Rémond, PDG d’EDF, explique les difficultés rencontrées par les industriels pour investir :

« C’est vrai, c’est l’enfer d’investir en France pour des raisons réglementaires et ce n’est pas juste l’enfer pour faire du renouvelable, c’est l’enfer pour un industriel qui veut se raccorder, pour raccorder un data center au réseau électrique, ce sont des délais administratifs qui sont juste incommensurables avec ce qu’on vit ailleurs dans le monde. »

Quelques minutes plus tard, Patrick Pouyanné, PDG de Total enfonce le clou.  Après avoir évoqué la lourdeur des procédures, il note que le contournement de celles-ci dans certains cas (Notre-Dame, JO…) a permis de montrer ce qu’il est possible de faire sans cette lourdeur. Sur Twitter, ces discours sont largement relayés par ceux qu’inquiètent la langueur de la croissance française depuis 15 ans.

Déficit public

Le déficit public atteint des niveaux très élevés. Olivier Blanchard, qui fut chef économiste du FMI et François Ecalle, peut-être le meilleur connaisseur des finances publiques en France, recommandent de baisser les dépenses, notamment sociales, et non d’augmenter les impôts. Il faut dire que les dépenses liées au vieillissement (en premier lieu les retraites) ont augmenté de 6% du PIB depuis 1982.

Dans le même temps, la gauche et le RN ne rêvent que d’abolir la dernière réforme des retraites, voire de revenir à la retraite à 60 ans. De leur côté, le centre et la droite se dépêchent d’augmenter le montant des pensions.

Là aussi, il faut le dire, c’est notre économie même qui est menacée. Au moment où certains pointent la fuite des cerveaux et en particulier celle des jeunes ingénieurs.

Espoir malgré tout ?

On pourrait continuer longtemps comme cela, par exemple avec le Soudan ou la baisse du niveau scolaire mesurée par l’enquête Pisa.

Mais à quoi bon ? Le pessimisme ne doit pas nous dispenser d’agir chacun à son niveau. Mon voisin, mon épouse ou moi-même ne pouvons probablement pas agir sur la plupart des problèmes évoqués ci-dessus. Mais est-ce une raison pour ne pas traiter les problèmes qui existent autour de nous ?

Si la société est malade, faut-il attendre une action d’en haut ? Ne pouvons-nous pas agir chacun où nous sommes ? C’est une volonté de la Gazette de mettre en valeur ceux qui, autour de nous agissent pour mieux vivre ensemble.

Prochainement, donc, un article sur des personnes qui agissent pour la paix dans le monde, en attendant d’autres articles positifs !

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