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Hommage à Paul Varry au Plessis-Robinson

Ce samedi, devant le marché du Plessis-Robinson, un petit rassemblement appelé par l’association Plessis-Robinson à vélo a rendu hommage à Paul Varry, un cycliste écrasé par un automobiliste mardi en fin d’après-midi. L’émotion soulevée par sa mort dépasse largement ses circonstances.

Pour Benoit Blot, élu du Plessis-Robinson, elle révèle un fait profond. De la devise de la République, on retient beaucoup liberté et égalité pour négliger trop souvent le troisième terme, fraternité. Car derrière les violences qui s’accroissent, il y a ce manque de solidarité, de générosité envers les autres. Les violences valent toutes d’être combattues quelle qu’en soit l’origine : violence contre les cyclistes, on le voit douloureusement aujourd’hui, mais aussi contre les femmes ou les enseignants, les soignants, les enfants.

Il évoque Michel Barnier et son adresse désormais célèbre à une députée : « Plus vous serez agressive, plus je serai respectueux. »  Une manière d’appeler à l’esprit de conciliation et d’en faire une vertu indispensable à la vie en commun.

Michel Loevan de Plessis-Robinson à vélo rappelle l’âge de Paul Varry, 27 ans, le même que le sien. Il retrace ce que l’on sait de l’enchaînement tragique des événements. Mardi vers 17h30, boulevard Melasharves à Paris, un SUV roulait sur la piste cyclable, passe sur le pied du cycliste qui proteste. Le ton monte. Paul Varry lâche son vélo pour se positionner à l’avant gauche de la voiture. Le conducteur recule puis roule sur lui.

Il repend l’idée soulevée par la mère de Paul Varry, à savoir qu’un véhicule, surtout de la masse d’un SUV, devient facilement une arme. Et c’est tué par une arme que Paul Varry est mort. L’automobiliste a été placé en détention provisoire puis mis en examen pour meurtre.

Que s’est-il passé?

L’enquête dira ce qu’il en est et on se gardera d’ajouter au drame des explications bâclées. On sait que les avocats des parties s’opposent sur le fait de savoir si l’homicide a été volontaire ou non. Le conducteur emmenait sa fille de 17 ans à un rendez-vous chez un ophtalmologue. Il était en retard et surexcité par les embouteillages. Après le choc, il descend, prend conscience de la catastrophe demande à sa fille d’appeler les pompiers. Son avocat défend l’idée d’une perte de contrôle lié au stress tandis que l’avocat de la famille dénonce une action délibérée.

Nous saurons les choses un jour et cela ne redonnera pas vie à Paul Varry. Il était engagé dans la cause cycliste dans l’association Paris en selle. On sait que l’agressivité entre automobilistes et cyclistes a pris une ampleur inquiétante, à Paris particulièrement. Cette mort dit assez qu’il est urgent que chacun fasse place à d’autres mobilités que la sienne.

Michel Loevan appelle à une minute de silence puis à se recueillir devant la photo du défunt.

  1. MAIRE MAIRE 28 octobre 2024

    De nombreux rassemblements ont eu lieu et notamment à la Vache Noire pour notre territoire VSGP où nous étions plus d’une centaine : https://www.faravelo.com/actualite/deces-du-cycliste-paul-discours-des-associations/
    L’occasion de rappeler que le vélo est une solution d’avenir pour les déplacements urbains, que l’espace public doit être réaménagé pour faire une place à tout les usagers et tenir compte notamment de ce que certains sont beaucoup plus dangereux que d’autres du fait de la puissance et la masse de leurs véhicules.
    Mais, si la mise en place d’équipements est nécessaire et entamée (séparation des flux notamment) , ceux ci ne seront jamais suffisants. Automobilistes, cyclistes, piétons, …. aujourd’hui personne n’est exemplaire : tous les usagers doivent se civiliser et apprendre à partager l’espace commun sans violence et dans le respect mutuel : un gros travail en perspective à commencer naturellement par soi même !

  2. Marie Florence Marie Florence 23 octobre 2024

    Merci beaucoup à vous d’avoir été présent à cette commémoration.
    Je n’ai pas pu y assister parce que j’étais en congé à l’étranger, mais grâce a votre article, c’est comme si j’y étais.
    Bien à vous,
    Marie Florence

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