La clinique de la Fondation Santé des Étudiants de France (FSEF) est plus connue à Sceaux sous son ancien nom de clinique Dupré. Située à côté du parc, elle donne la possibilité de poursuivre des études tout en bénéficiant de soins en psychiatrie. Elle a aussi développée d’autres services de soin et de prévention, en lien avec les établissements scolaires locaux.
Présentation générale
La clinique de Sceaux est un des 13 établissements de la FSEF en France, un des 6 en Île-de-France. La FSEF a construit son identité autour du soin-études. Environ la moitié de l’activité de la fondation est de la médecine physique et de réadaptation, à la suite d’accidents, de cancers, de diabètes. L’autre moitié est de la psychiatrie, ce qui est le cas à Sceaux. Établissement de soin privé d’intérêt collectif ou ESPIC (sans but lucratif), la clinique bénéficie d’un financement public, sous tutelle de l’ARS (Agence Régionale de Santé).
La clinique offre une palette de services. La plupart s’adressent à des jeunes en études en Île-de-France. Le dispositif PARE (Parcours d’Accompagnement au Retour aux Études), qui vise à éviter le décrochage scolaire, est plus spécifiquement piloté par l’annexe des études de la clinique et destiné au bassin d’éducation d’Antony (et communes limitrophes). La Gazette l’a déjà évoqué, vu par le proviseur du lycée Marie-Curie.
Voir aussi cet article de la Gazette sur l’augmentation des problèmes de santé mentale chez les jeunes.
La préoccupation actuelle est d’intervenir le plus en amont. On retrouve un raisonnement bien connu en médecine : l’intervention de soin est plus efficace quand la maladie débute, voire quand on peut agir sur les facteurs qui favorisent son apparition. La clinique lancera prochainement le dispositif ELiSE (pour Équipe de Liaison entre Soins et Études) afin d’aider les équipes enseignantes à repérer de manière précoce des situations à risque et les aider dans leur accompagnement pédagogique, comme à les orienter à bon escient vers les soins le cas échéant.
Dans tous les cas, la famille est bien sûr intégrée au parcours.
Le dispositif PARE
L’objectif de ce dispositif est de
« Permettre à des élèves en voie de décrochage de bénéficier d’un accompagnement pédagogique adapté et d’un suivi paramédical à la clinique. Avant de reprendre leur parcours scolaire dans leur établissement de scolarisation. »
La préconisation de ce dispositif est faite par l’équipe de l’établissement d’origine
Il s’adresse à des élèves de 4e,3e,2de générale et technologique
L’accompagnement se réalise sur une période de six à sept semaines consécutives, entre chaque période de vacances scolaires, renouvelable dans la limite d’une année
Le Relais
Il s’agit d’un dispositif d’accueil rapide d’évaluation et d’orientation, pour les jeunes présentant une détresse psychologique. L’accueil a lieu avec ou sans rendez-vous pour les 16-25 ans. Les collégiens de plus de 11 ans sont reçus sur rendez-vous, en présence d’un adulte responsable.
Ce premier accueil débouche selon indication sur des consultations individuelles ou familiales, des groupes de médiation à visée éducative, des évaluations pédagogiques…
Le futur dispositif ELiSE
L’objectif de ce nouveau dispositif qui a obtenu un financement de la Délégation Territoriale du 92 de l’Agence Régional de Santé est de prendre en compte les souffrances psychiques suffisamment tôt, en faisant du repérage précoce au sein même des établissements scolaires. Dans ce but, le rôle de la clinique est d’abord d’accompagner les équipes pédagogiques dans la détection de « signaux faibles » dont l’accumulation pourrait faire craindre un décrochage scolaire.
Par exemple, un élève peut avoir des troubles de l’attention, dormir sur la table ou avoir des relations difficiles avec les professeurs. Les enseignants participeront à la construction d’une grille de lecture pour estimer si le problème nécessite d’alerter l’équipe de soins dédiée. Si oui, l’infirmière scolaire ou le Conseiller Principal d’Éducation (CPE) pourra saisir cette équipe. Une infirmière diplômée en pratique avancée mention psychiatrie se mettra alors à leur disposition pour les aider à analyser la situation et, le cas échéant, réaliser une évaluation clinique.
Il est évidemment important à ce stade de ne surtout pas « psychiatriser » ce qui n’a pas lieu de l’être : les actions nécessaires peuvent se limiter à être pédagogiques ou sociales. Mais si cela s’avère nécessaire, des soins pourront être proposés. L’idée maitresse reste d’éviter la déscolarisation.
108 lits
Les autres dispositifs s’adressent à des patients venant de toute la région Ile-de-France.
Le principal est l’offre soin-études. La clinique dispose à cet effet de 108 lits. Les patients doivent être âgés de 16 à 25 ans et avoir au moins atteint le niveau de la seconde. Plusieurs modalités sont possibles, depuis l’hospitalisation à temps complet jusqu’à l’hospitalisation de jour en passant par une hospitalisation séquentielle (alternance de périodes à la clinique et à domicile). Les patients concernés sont déjà pris en charge en psychiatrie et les dossiers de demande doivent donc être accompagnés d’un courrier du médecin psychiatre référent du patient. Les enseignants sont rattachés au lycée Lakanal et mis à disposition de la FSEF, selon une convention nationale.
L’unité post-aiguë(UPA) dispose de 14 lits. Elle accueille de façon programmée des patients qui viennent de vivre une crise et pour qui la poursuite des soins s’avère indispensable. Le service d’addictologie accompagne des adolescents et des jeunes adultes présentant des conduites addictives. La prise en charge peut se faire en hospitalisation ou en ambulatoire. La Croix a consacré récemment un long article à ce service.
Le Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel (CATTP) est une structure de soins ambulatoires. Elle accueille, sur indication médicale, des jeunes de 15 à 25 ans.
Affilié à la clinique, le centre de psychanalyse Henri Danon-Boileau s’adresse lui aussi à des jeunes de 15 à 25 ans pour des suivis individuels.
.Avec une prise en charge spécialisée, la clinique Dupré offre une prise en charge pour une variété de pathologies psychiatriques avec la double possibilité de l’hospitalisation et des soins ambulatoires. On a là une des quelques structures qui permettent aux patients hospitalisés de poursuivre ou de reprendre leurs études au sein même de la clinique. On notera que la Haute Autorité de Santé, dans son rapport de septembre 2022, a certifié la clinique au terme d’une analyse comportant trois volets : la vie des patients, les équipes de soin, l’établissement et sa gestion.
[…] avec de nombreux partenaires, dont le dispositif PARE de la clinique FSEF (voir cet article https://sceaux-lagazette.fr/index.php/2024/07/11/clinique-dupre/ ) et le Relais de Sceaux. Des éducateurs assurent une permanence hebdomadaire. Nous poursuivrons […]