Près de la fontaine d’honneur dans la cour du lycée, un adolescent se déhanche sur une musique inconnue. Assis sur les marches tout autour, collégiens et lycéens, filles et garçons n’en ratent pas une miette. Ils assistent à du K-pop coréen, un terme évoquant à la fois la danse et la musique.
La scène se passe lors de l’ouverture du Printemps des artistes, organisé par les lycéens du Conseil de Vie Lycéenne (CVL). L’adolescent s’appelle Jun-Seo Shin. L’an dernier, lors de la même manifestation, cet élève de troisième discret a proposé de s’exprimer dans cette discipline. Après celle-ci, il est instantanément devenu une figure inspirante pour certains de ses condisciples. Au point qu’aujourd’hui en seconde, il fait l’ouverture des animations de la semaine. Et il la finira avec quatre jeunes filles qui se sont mises depuis à l’exercice.
Une semaine animée
Le Printemps des artistes s’est déroulé du 25 au 29 mars. La Cité scolaire a vécu à son rythme, du moins, en dehors des heures de cours ! En pratique, les activités, expositions et démonstrations se sont déroulées pendant la pause méridienne, entre 12h30 et 13h45. Elles mettaient en valeur ce qu’avaient fait les élèves pendant les mois précédents, que ce soit lors des cours (par exemple avec les lycéens plasticiens) ou dans des activités proposées en dehors des cours, comme celles de Stéphane Szeremeta pour les groupes de musique ou celles du CDI.
Les concerts de musiques actuelles ont eu lieu dans l’auditorium du lycée. Sur la scène, batterie et guitares électriques. Des garçons et des filles. Plutôt plus de filles d’ailleurs, en particulier au micro. Il y a du monde. La salle se remplit et se vide en permanence. Avec un public très mixte de collégiens , lycéens et enseignants
Les spectacles de danse et les chorales sont difficiles à trouver pour ceux qui ne connaissent pas bien les lieux.
Dans la cour des sports, un artiste est venu pour un atelier de Street art 7nuit. Condition préalable : enfiler une blouse pour éviter de se salir et un masque. Pendant ce temps, apparemment indifférents à ce qui se passe autour d’eux, les jeunes fans de foot (des garçons surtout, mais pas que) continuent à se disputer le ballon.
Dans le couloir devant le CDI sont affichées diverses expositions d’art plastique, de photographies et même de poésie.
La semaine devait se conclure par le défilé de carnaval. Las, les menaces reçues par de nombreux lycées de la région ont conduit à une alerte Vigipirate et une annulation de cette partie du programme.
Plusieurs animations pour rythmer l’année
Depuis deux ans, les actions du CVL privilégient la dimension festive à l’échelle de la cité scolaire et la dimension d’éducation citoyenne. Une orientation encouragée par la direction, dans une logique post-Covid où les jeunes ont eu besoin de sortir du confinement. Il y a donc un événement à caractère festif avant chaque période de vacances.
En octobre, il y a eu une course solidaire pour le Maroc : 34.000 tours de la cour ont été réalisés, les élèves étaient ravis.
Il y a eu plusieurs points d’animation le jour du repas de Noël, avec un piano dans le hall, une grande salle avec des jeux de société, la projection d’un film, un concert avec le club musique…
Comme l’an dernier, une vente de roses a eu lieu à l’occasion de la Saint-Valentin (ou plutôt d’une « fête de l’amour », la Saint-Valentin tombant pendant les vacances). Les recettes sont allées à l’Institut Curie.
Le printemps des artistes en était cette année à sa 9e édition !
L’année se terminera avec le traditionnel bal, réservé aux élèves de terminale.
Des adultes attentifs.
La Cité compte trois CPE (conseiller principal d’éducation), deux pour le lycée et un pour le collège. Nathalie Iram a actuellement la charge d’accompagner le CVL. Cette institution a été créée en France au début des années 90. Ses dix membres lycéens sont élus par les lycéens pour deux ans, par moitié tous les ans. Dix adultes sont également présents dans l’instance, présidée par le proviseur, qui se réunit pour consultation avant chaque conseil d’administration.
Mais au-delà de ce caractère institutionnel, le lycée a fait le choix de l’ouverture envers les différentes instances où sont représentés les élèves : comité de vie lycéenne, foyer socio-éducatif, Comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement.
Les élus lycéens du CVL se réunissent à leur guise au-delà des réunions pré-CA, généralement en présence du CPE qui les a en charge, et d’autres membres adultes du CVL, selon les thèmes. Ainsi, il y a plusieurs années, des commissions ont été constituées sur trois thèmes : égalité scolaire, lutte contre les discriminations et le harcèlement, respect du patrimoine et gestion des dégradations. Ces thèmes avaient été choisis par les élèves. Cela a duré un an, puis cela s’est progressivement transformé avec de nouvelles générations d’élèves.
Cette année, les activités ont porté sur des thèmes très variés : depuis la question de harcèlement à celle de la laïcité, d’un débat sur la liberté d’expression à un quizz sur le droit des femmes, de la participation aux commémorations citoyennes de la ville (une première) à la vente de survêtement avec le logo Marie-Curie.
La Gazette y reviendra avec les lycéens eux-mêmes.
Et on s’étonne après que le classement de Shanghai des petits français ne soit pas des meilleurs !!!
Non. Je provoque en ricanant…..
Quels regrets de n’avoir pas vécu tout ça quand j’avais leur âge. Je serais moins sot aujourd’hui et aurais peut-être un meilleur esprit.
Bravos à tous. Merveilleux lycée.
Est-ce que le K-Pop rend moins sot? Pas sûr. Mais au moins, il décompresse.