Plus de deux mois après la prise de mesures d’urgence pour l’immeuble du 9 rue des Écoles, la situation semble au point mort. Les riverains cherchent à sortir des solutions provisoires mises en place, mais ne voient pas de retour à la normale à l’horizon.
Mesures d’urgence
La Gazette avait rapporté les mesures d’urgence prises le 22 novembre après la découverte de fissures dans l’immeuble du 9 rue des Écoles : habitants évacués et provisoirement logés à l’hôtel, rue fermée à la circulation, protection du passage pour les piétons et pose de quelques étais.
Depuis la situation n’a guère changé. Les utilisateurs d’un parking situé à peine plus loin dans la rue ne peuvent plus y accéder. La ville a facilité leur accès au stationnement dans les rues voisines, mais cela complique évidemment le transport des marchandises.
Relogement
Vivre à l’hôtel est une solution acceptable pour quelques jours en cas d’urgence, mais ce n’est guère une solution durable. La solution logique pour les locataires du 9 est donc de chercher un autre logement. Selon un riverain, à voir comment certains viennent chercher des affaires dans leur ancien logement, on peut supposer qu’ils ont fini par trouver eux-mêmes cette autre solution.
Travaux
Comme relaté dans l’article précédent, il semble que les fissures soient apparues à la suite des travaux d’excavation sur le terrain voisin. En effet, le 9 est un immeuble très ancien (construit vers 1950). Les travaux en cours au 7 rue des Écoles visaient deux étages de parking souterrain.
Une première action a été menée : des témoins de fissures ont été mis en place. On peut en voir un au deuxième étage de la façade du 9, un autre au premier étage de la façade du 7. Les enregistrements fournis par ces témoins permettront de juger si l’immeuble continue à bouger ou non.
Les expertises en cours doivent d’abord évaluer si l’excavation mise en œuvre au 7 est la cause des fissures. C’est probable, mais les pluies abondantes constatées à cette période peuvent avoir accru le problème.
La deuxième question est de savoir pourquoi cette excavation s’est déroulée de cette manière, en identifiant la chaine des responsabilités et des ordres ou consignes données. Cela prendra forcément du temps. La Gazette suivra le dossier.
Je suis passé par hasard rue des Écoles au début janvier, juste au moment ou un technicien était en train de procéder aux mesures de mouvements éventuels du bâti.
On a fait un bout de causette. « Ça ne bouge plus depuis plus d’un mois », m’a-t-il dit.
– Quelle est la précision de la mesure ?
– Mieux que le millimètre, m’a-t-il répondu.
Il pourrait être instructif d’expliquer à tous quelles sont les enquêtes en cours, comment se font les études de risque, qu’est-ce qui est prévu ? Enfin tout ce qui fait la vie des personnes concernées et quelles sont les suites envisagées.
Merci pour ces informations. Je regrette que les choses soient encore en l’état au bout plusieurs mois.