La télévision a prouvé qu’il était possible de faire de l’audience avec une émission de vulgarisation scientifique. D’abord en 1986, avec les 26 épisodes de Il était une fois la vie. Puis, à partir de 1993 et jusqu’à 2014 avec le magazine C’est pas sorcier dont 559 épisodes de 26 minutes environ ont été diffusés. Les émissions ont touché de très nombreux domaines, depuis la géologie jusqu’à l’histoire, en passant par la biologie, la médecine, l’architecture, le climat ou l’astronomie (et de nombreux autres).
Aujourd’hui le paysage télévisuel est tellement éclaté qu’il serait probablement difficile qu’une émission de ce type atteigne la notoriété de ces deux émissions cultes. Et ce n’est plus forcément là que cela se passe, mais plutôt du côté des Youtubeurs.
L’association Café des sciences, organisée dans les années 2000 par des blogueurs, regroupe aujourd’hui de nombreux vidéastes vulgarisateurs en science. On se contentera aujourd’hui d’en citer deux parmi les plus connus.
D’abord David Louapre, de Science étonnante, une chaîne qui compte près de 1,2 million d’abonnés. L’auteur a un C.V. impressionnant : ancien élève de l’ENS Lyon, il a soutenu en 2004 une thèse de doctorat au sujet de la gravité quantique à boucle. Tout en poursuivant une carrière de responsable scientifique chez Saint-Gobain puis Ubisoft, il a créé sa chaîne de vulgarisation. Il a obtenu de la Société française de physique le prix Jean-Perrin 2016, puis de l’Académie des sciences le prix Paul Doistau-Émile Blutet en 2021.
Ensuite Léo Grasset, de DirtyBiology, une chaîne qui compte 1,3 million d’abonnés. Diplômé en biologie, il a été enseignant quelques mois et a suivi une formation de journaliste au CNED. Il anime également l’émission Planet Detox sur la chaîne de télévision Science & Vie TV, qui traite d’écologie.
Dans un domaine très différent, mais toujours autour de la vulgarisation, citons l’association des Petits débrouillards qui compte 3000 animateurs bénévoles et 200 salariés. Elle affiche un objectif de formation scientifique, mais aussi d’éducation à la citoyenneté.
On n’a pas hésité à partager. A diffuser sans modération.