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Environnement et petits pas

A force d’entendre répéter que la situation de l’environnement est catastrophique et que les gouvernements ne font rien, on finirait par croire que ce deuxième point est vrai.

Une baisse spectaculaire de la pollution depuis 50 ans

En réalité, les pays de l’Union Européenne ont fait beaucoup pour l’environnement depuis au moins 50 ans. Ce qui ne signifie pas qu’ils en ont fait assez.

Les actions menées ont donné des résultats, parfois très spectaculaires. Par exemple, en France, les émissions annuelles de dioxyde de soufre (SO2, responsable des pluies acides) ont diminué de 97% depuis le pic de 1973. Depuis 1990, celles de plomb ont baissé de 97,5 %, celles de mercure de 88,5 %, celles de chrome de 95,5 % etc. On observe des réductions sur presque tous les polluants, mais à des niveaux assez divers. Les émissions de particules fines inférieures à 2,5µ ont baissé de 70 % depuis 1990. Les données détaillées sont disponibles sur le site du CITEPA.

Il est vrai qu’il est assez difficile de s’apercevoir de tous ces changements. En effet, la plupart des évolutions se sont faites de manière très progressive, sur la durée (le plomb fait exception, les émissions se sont effondrées quand on a interdit cet additif dans l’essence).

Un domaine qui touche plus notre quotidien est celui des déchets. Les plus de 50 ans se souviennent probablement du temps où prospéraient un peu partout les décharges sauvages. Aujourd’hui, on trouve évident d’avoir une déchetterie près de chez soi. L’obligation d’avoir au moins une déchetterie par département vient de l’Union Européenne et a été appliquée au milieu des années 90 : ce n’est pas si ancien que cela.

Le taux de recyclage des déchets progresse régulièrement. Il n’était que de 18 % en 1995. Il est passé à 60 % en 2010, à 64 % en 2014, à 70 % en 2018.

A noter que les premiers résultats (pour baisser les émissions de polluants ou recycler les déchets) sont les plus faciles à obtenir (et parfois économiquement très rentables). En revanche les derniers points à gagner sont les plus difficiles (et souvent très coûteux).

La méthode européenne des petits pas

Comment a-t-on fait tous ces progrès ? En partie par des progrès techniques, en partie en appliquant des méthodes connues mais qui demandaient à être organisées / mises en place. En partie en y mettant les moyens. Très souvent en devant changer les habitudes et les comportements de chacun.

Très souvent, il y a eu des impulsions pour réaliser les changements nécessaires. Dans ces impulsions, l’Union Européenne a joué un rôle majeur. Très souvent en fixant des objectifs de réduction avec un délai de réalisation de quelques années, ce qui laissait aux différents acteurs le temps d’agir.

Pour prendre un exemple qui touche beaucoup de consommateurs, les normes d’émissions pour les voitures et les véhicules légers de transport changent à peu près tous les 5 ans (elles sont de plus en plus sévères). La première (euro 1) s’appliquait au 1er janvier 1993.

Ces normes font l’objet de négociations entre tous les pays. Le gros avantage d’avoir une norme européenne est que cela évite les distorsions de concurrence (on a vu à propos des néonicotinoïdes et de la betterave ce qui se passe quand un pays veut jouer perso).

Est-ce satisfaisant ?

Le fait qu’il y a des résultats est incontestable.

Le fait que les émissions ont diminué ne prouve pas qu’on n’aurait pas pu faire mieux : on peut toujours trouver que le rythme est insuffisant.

On peut également contester le fait que certaines pollutions échappent aux normes européennes. C’est en particulier le cas pour les gaz à effet de serre (les baisses dans ce domaine sont faibles, lentes, et très variables d’un pays à l’autre, de même que le niveau absolu d’émission).

  1. Jdbour Jdbour 12 octobre 2020

    Pour quoi ne pas demander à la Mairie d’organiser des visites des centres tri des ordures ménagères et d’inciter les sceens, les enfants et les étudiant à faire cette visite pour comprendre l’importance du recyclage et surtout du tri au niveau familial.
    L’un de mes voisins pensent qu’il vaut mieux mettre les capsules Nespresso dans le bac jaune que de les déposer à Chatenay dans une boutique qui les regroupent pour un traitement spécialisé.

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