L’article « 60 ans d’amitiés internationales » a été remarqué et a suscité plusieurs réactions. Des commentaires sur le site de La Gazette, des encouragements venus de l’étranger, des souvenirs.
Par ailleurs, Philippe Laurent nous a adressé une lettre dans laquelle, s’il reconnaît dans l’article « une valorisation de ces six décennies d’action en lien avec nos villes jumelles » il rappelle « que les jumelages sont une affaire d’abord institutionnelle qui concerne les communes en tant qu’institutions. » Rendons à César ce qui est à César et reconnaissons que c’est la ville et non le CSAI qui organise les délégations officielles. La rectification a été faite bien volontiers.
Relations institutionnelles
Du coup, nous avons voulu en savoir plus sur les relations institutionnelles.
Il y a d’abord des « événements extraordinaires ». En 1991, Jacques Steverlynck reçoit les insignes de Chevalier de l’Ordre national du Mérite, des mains de M. Erwin Guldner. Willy Schmitz, maire de Brühl est présent.
Plus récemment, lors du cinquantenaire du jumelage, Philippe Laurent inaugure une plaque officielle en présence des maires de Brühl et de Leamington.
À côté de cela, on a chaque année une réception des délégations. Un accueil a généralement lieu à la mairie le vendredi soir, avant la dispersion dans les familles. La ville offre un diner officiel à la mairie, généralement le samedi soir. C’est l’occasion de discours : celui du maire de Sceaux et celui du maire de la délégation étrangère.
Chantal Brault a longtemps été l’élue accompagnant la délégation scéenne à Brühl ou Leamington. C’est aujourd’hui Christian Lancrenon.
L’énergie reconnue du CSAI
Ces relations institutionnelles ont un intérêt symbolique fort. Dès la mise en place des jumelages, le maire Erwin Guldner l’avait compris : l’intérêt essentiel du jumelage est de permettre des échanges amicaux entre les habitants. N’oublions pas que le développement des jumelages après la Deuxième Guerre mondiale avait pour but de développer des relations entre les peuples pour qu’ils n’aient plus envie de se faire la guerre.
Dans sa séance du 6 mai 1963, le conseil municipal a voté la délibération suivante :
Article 1 : Il est décidé d’établir un jumelage entre la ville de Brühl et Sceaux.
Article 2 : le Centre Scéen des Amitiés Internationales est spécialement chargé de mettre en œuvre ce jumelage ainsi que celui de Camberwell et ceux que les autorités municipales jugeraient utiles d’établir avec les villes d’autres pays.
Ce Centre organisera en accord avec la municipalité, les manifestations auxquelles ces jumelages donneront lieu et recevra, à cet effet, de la ville toute l’aide possible.
Mais l’importance de la partie amicale des jumelages, c’est encore Philippe Laurent qui en parle le mieux. Le numéro d’octobre 2001, de ce qui s’appelait alors Sceaux Magazine, consacrait 3 pages à Jacques Steverlynck qui venait de décéder. Un article reprenait l’hommage de Philippe Laurent rendu lors du conseil municipal du 27 septembre. « Jacques a été, avec Erwin Guldner, Michel Logan et Dominique Maignant, le maître d’œuvre de notre jumelage avec Brühl, célébré officiellement en 1964, puis avec Royal Leamington Spa, en 1970. Cet engagement au service des jumelages de Sceaux ne s’est jamais démenti, comme le prouve le réel prestige dont Jacques jouissait auprès de nos villes jumelles. On ne peut qu’être impressionné en parcourant la liste des actions menées dans ce cadre et pendant lesquelles plus de 15.000 personnes se sont rencontrées. Car les jumelages ne se sont pas limités à quelques délégations officielles, comme c’est souvent le cas. »
Aussi rendons au CSAI ce qui est au CSAI.
Toujours chaleureux
Et pour ajouter notre modeste contribution à la reconnaissance de son action, signalons des messages que l’article de la Gazette a suscités. Jacques Bonté, l’actuel président du CSAI avait informé de sa parution ses amis allemands et anglais. Il a reçu en retour des petits compliments comme :
Superbe Jack. Tu as bien réussi à expliquer les joies du jumelage. Amitiés de nous deux à vous deux. Margaret (Leamington)
Merci beaucoup pour cet article. C’est super. Je serai à Sceaux pour le printemps des transitions avec des collègues. Nous pourrons peut-être nous y retrouver pour un café ? Maria (Brühl)
Dieter Freytag (maire de Brühl NDLR) lui aussi était très enthousiaste (comme nous tous) à propos du magnifique article sur le CSAI. (Maria).
Merci de m’avoir transmis cet article vraiment complet et beau sur le jubilé à venir. Stefan (Brühl)
Plutôt sympathique. Pour les jumelages, s’entend. Et pour tous ses acteurs.
L’histoire du CSAI, c’est aussi celle de la fanfare « Vingt ans Après » qui accompagna la délégation scéenne à Brühl, trois années de suite, à l’occasion du carnaval.
Cette fanfare avait été créée par Jacques Sergent, Bernard Simonnet et leurs épouses Odile et Anne-Marie (tout advient grâce aux femmes), sur une proposition de Jacques Steverlynck, animateur infatigable du CSAI.
En 1984, l’équipe du CSAI avait monté un petit spectacle sur le thème du cirque. Le maire de l’époque, Pierre Ringenbach, y avait tenu le rôle du clown.
Évidemment la fanfare y avait toute sa place. Cette performance eut un gros succès au carnaval de Brühl.
Quelle joyeuse époque pleine d’insouciance, d’espérance et de projets fédérateurs.
Notre fanfare, souvent réclamée, a longtemps contribué à l’animation de nombreux événements Scéens, à commencer par ceux réalisés à l’initiative du CSAI.