Une histoire de fantômes divertira les Fontenaysiens qui se souviennent ou voudraient en apprendre de ce que fut le Fontenay des années 1960. On pourra éprouver de la nostalgie ou de l’amusement ou les deux. C’est une histoire menée tambour battant qui n’hésite pas à se balader dans le temps à la vitesse du clin d’oeil.
C’est que Théo Picotin, boulanger de son état, a le don (ou la chance ?) de se déplacer dans le temps comme d’autres dans la Roseraie, juste en face du RER Fontenay. Le cimetière qui est plus haut, non loin de l’Hôtel de Ville joue un certain rôle. Brrr ! Mais pas de crainte, il n’y a rien de morbide. On est juste dans un symbole du mystère insondable du temps qui défile.

Hommages
L’avenue Jeanne-et-Maurice-Dolivet était autrefois une avenue de Paris. Le maire, justement, que cette voirie honore, Maurice Dolivet est associé au récit. Du reste, Gérard Denamps n’hésite pas à convoquer (modérément) d’autres personnalités réelles des années 1960. Et même des personnalités d’aujourd’hui (avec leur accord). Cyril le gardien du cimetière, puisque l’endroit est décisif ou Claire la fleuriste, puisque la passion guide les pas du héros.
L’auteur rend un hommage appuyé à l’archiviste de Fontenay. Car il lui doit les nombreuses recherches qui ont permis d’étoffer (et d’illustrer de photos) le récit anachronique. Ceux qui connaissent Fontenay-aux-Roses vont se distraire en reconnaissant les anciens lieux. D’autres imagineront ce qu’ils étaient avant. Ceux qui ne connaissent pas Fontenay l’apprendront.
Cette fantaisie a pour sous-titre « L’intrigant éconduit ». Manière d’annoncer que les différences (elles sont nombreuses) entre des manières de vivre espacées de 60 ans sont conduites par une action animée d’une fièvre de revanche.

