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Quand la ville enquête

Dimanche 30 novembre, 250 personnes s’étaient réunies aux Colonnes de Bourg-la-Reine, pour tenter de discerner, parmi 8 suspects, celui qui s’était rendu coupable de l’assassinat d’Isidore Bouzamé (brr!) directeur du cirque du même nom.

L’enquête

On sait qu’Isidore a été frappé mortellement à la tête. Qui a bien pu faire une chose pareille ? Le clown Jojo le rigolo qui a un passé de délinquant ? Sa femme Isabelle, récemment épousée et qui semble avoir un passé trouble ? Anton Pirouette, le voltigeur, qui accuse Isidore de la mort dans un accident de sa femme Sylvia, partenaire de trapèze ? Claudia Bonaventure, la voyante : avait-elle prédit cette mort ? Oratio Bouzamé, le propre frère du défunt, qui nourrissait une haine tenace envers son frère ? Astrid Gilberte, qui voulait libérer les bêtes sauvages de la ménagerie ? Jacky Luzion, le prestidigitateur, qui semblait très lié à Isabelle ?

Pour en savoir plus, les enquêteurs pouvaient rencontrer successivement chaque suspect, selon un ordre spécifique à chaque équipe, conçu pour que tout le monde ne se présente pas en même temps devant les suspects. Heureusement, on savait où les trouver : à la mairie, à la salle des mariages et la salle du conseil au premier, à la médiathèque dans la salle affectée aux Microfolies, à l’école de la République (cantine et ampli), à la Villa Saint-Cyr (rez-de-chaussée et premier) et au foyer des jeunes travailleurs.

En raison du très grand nombre d’enquêteurs, et malgré les temps de trajet qui laissaient une partie d’entre eux sur la route à chaque instant, on se retrouvait malgré tout avec plusieurs équipes en même temps à interroger un suspect. Finalement un avantage pour la variété des questions, notamment de ceux qui avaient appris une information par un autre suspect.

Comment trouver le coupable ? Par son mobile ? Par sa présence sur les lieux ? Par sa réputation ? Pas simple de jouer les enquêteurs !

Les suspects

Anton Pirouette, le voltigeur, vêtu de son costume de cirque tout pailleté est bien énervé. Non seulement il accuse Isidore de la mort de sa femme, mais en plus il lui reproche d’avoir organisé une cérémonie en l’honneur du fondateur du cirque, le père d’Isidore, un an, jour pour jour, après le décès de sa partenaire.

Lors d’un spectacle de voltige, Sylvia n’a pas réussi à attraper les chevilles de son partenaire. Celui-ci prétend que les trapèzes étaient mal installés, et il a fait un procès au cirque. Pourquoi tuer aujourd’hui le propriétaire. Et faut-il ajouter foi à d’autres suspects qui susurrent qu’Anton serait trop porté sur la bouteille ? De son côté, Anton suggère de rechercher du côté d’Isabella…

Isabella, la femme d’Isidore, porte déjà des vêtements de deuil. Elle raconte comment elle a rencontré Isidore au parc de Sceaux, un jour où elle s’était assise sur un banc. Et comment trois mois plus tard ils se sont mariés. Son rôle dans le cirque ? Elle a vite compris qu’Isidore n’était pas un gestionnaire. Donc elle se charge du sujet, ce qui n’est pas sans lui valoir l’inimitié de la plupart des artistes.

Mais qu’est-ce que cette histoire d’un chèque de 8500 € donné à Jacky ? Et d’un premier mari d’Isabella qui a gagné au loto et en a fait une crise cardiaque ? Quand Isidore a appris l’histoire, Isabella lui a promis d’investir dans le cirque les 983.000 € du loto. Preuve d’’amour ou au contraire mobile pour tuer et ne pas lâcher le magot ?

Astrid Gilberte n’appartient pas au cirque, mais voulait libérer les animaux exhibés par celui-ci.

Mais faut-il poursuivre ? Les lecteurs l’auront compris, l’intrigue est très bien nouée, et l’énigme particulièrement difficile à résoudre.

Les résultats

Les participants disposaient d’un dossier très bien fait, avec toutes les informations nécessaires à l’enquête, et un coupon-réponse à mettre dans l’urne prévue pour cela, avec le nom de celui que l’équipe considère comme coupable et son mobile.

Le rendez-vous de départ était à 14h. Le temps de faire entrer tout le monde, de donner les explications indispensables, de distribuer les dossiers, les enquêteurs sont partis vers 14H 30. Heure ultime pour rendre sa réponse (aux Colonnes) : 17 H 30. Mais dès 16h 45, les équipes ont commencé à arriver. Tous les participants ont pu profiter de la petite collation proposée : gaufre, crêpe, barbe à papa ainsi que des boissons diverses. Il a fallu attendre que toutes les équipes soient arrivées et le dépouillement des réponses, dans les jeux des enfants et la bonne humeur.

C’est Patrick Donath qui a démarré la fin du jeu en présentant tous les intervenants de cette enquête. Puis les meneurs de jeu ont annoncé les résultats. 7 équipes avaient trouvé le coupable : Jacky Luzion, le prestidigitateur, amoureux de la femme d’Isidore, qui a tué son rival.

Les enquêteurs

Pour participer à l’enquête, il suffisait d’inscrire une liste de 6 personnes au maximum en lui donnant un nom. 63 équipes se sont inscrites auprès du service jeunesse de la ville de Bourg-la-Reine, deux se sont rajoutées au dernier moment et 6 ne sont pas venues (il faut dire que l’inscription était gratuite).

Initialement, le rendez-vous devait avoir lieu au CAEL. Devant le grand nombre d’inscriptions (finalement limité à 300 personnes), le départ a eu lieu aux Colonnes.

La plupart des équipes étaient constituées d’enfant et d’adultes (très probablement leurs parents dans la grande majorité des cas). Il y avait des jeunes d’un peu tous les âges, mais la plupart d’environ une dizaine d’années.

Acteurs et organisateurs 

Pour incarner les 8 suspects, la Ville avait fait appel à la Compagnie de la Mouette. Le scénario était de Coralie Manant, la fille de la directrice de la compagnie, Jeannine Manant. Cette dernière s’est occupée de faire travailler le scénario par les acteurs de la troupe.

Pour ajouter à la richesse du jeu, les acteurs étaient vêtus dans l’esprit de leur personnage, comme on peut le voir sur la photo en haut d’article.

Les membres du conseil municipal des jeunes étaient au cœur de l’organisation : pour distribuer les dossiers au début, pour diriger les participants dans chacun des sites où se trouvait un suspect, pour distribuer les bons pour la collation finale et pour dépouiller les résultats.

Tous ont permis la réussite de ce jeu dont tous les participants étaient ravis. D’autant plus que le temps était de la partie avec du soleil tout l’après-midi.

Le jeu existe depuis 5 ans, avec une édition annuelle. Au départ il se nommait Murder Party, nom qui a été remplacé par Toute la ville enquête il y a deux ans.

Il va falloir attendre un an pour l’édition suivante !

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