Pour la 46ème édition des traditionnelles courses sur rue de Bourg-la-Reine, 880 personnes s’étaient inscrites pour courir 1,5 km, 5 km ou 10 km. La course des familles s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. Les deux autres courses aussi…mais sous la pluie !
Ambiance festive
Le départ et l’arrivée avaient lieu au stade municipal Charpentier. Un choix bien pratique pour tous les coureurs qui ont pu utiliser les vestiaires. Et pour tous, coureurs ou public, qui avaient des toilettes à disposition.
Des animations étaient prévues dès 18h, soit deux heures avant la première course. Parmi elles, des stands maquillage pour les enfants. Le résultat se voyait sur la figure des plus jeunes participants de la course des familles. 1,5km à parcourir, pas un problème quand on a 12 ou 14 ans, un peu plus quand on en a 8 ou 10. Mais la valeur n’attend pas le nombre des années : parmi les concurrents des enfants n’ont manifestement pas 6 ans, généralement accompagnés par un parent. Le plus jeune « court » dans sa poussette, poussée par son père !
L’inscription est payante (quelques euros) pour le 5km et le 10km. Au-delà du plaisir de participer, cela donne droit à une médaille et une boisson à l’arrivée. Henry-Pierre Melone, adjoint aux sports de Bourg-la-Reine, justifie ce choix : son principal avantage est que les inscrits se présentent effectivement sur place le jour J.
La pluie arrive !
La course des familles terminée, les participants du 5km se préparent. Quelques minutes avant le départ, la pluie se met à tomber. Le public essaie tant bien que mal de se réfugier sous les quelques tentes installées à proximité. Plus tard, la tribune toute proche (et abritée) va se remplir progressivement : après tout, elle permet d’assister tranquillement aux départs et arrivées.
C’est donc sous la pluie que se déroule la course du 5km. Il en est de même pour le 10km. Du moins pour une partie des coureurs. Les derniers arrivés auront pu bénéficier de l’arrêt de la pluie avant leur arrivée. Après avoir couru ¾ d’heures sous la pluie. L’avantage est mince !
Le premier du 5 km arrive quelques secondes avant les 17’. La première femme le suit trois minutes plus tard. Le premier vétéran a couru en 22’20’’ environ. Les arrivées se succèdent. Une proportion notable de femmes. Au bout de 30’, des coureurs arrivent encore et au bout de 35’ aussi. Cela donne une idée de la performance des premiers. Mais, comme le disait Pierre de Coubertin, l’essentiel n’est-il pas de participer ?
Le départ du 10 km est donné environ 6 min après celui du 5km. Un écart suffisant pour séparer ensuite les parcours.
Les commentaires d’un connaisseur
Le rédacteur de la Gazette, réfugié dans la tribune, bénéficie des commentaires d’un aimable voisin. Celui-ci se révèle un bon connaisseur, pour avoir pratiqué la course à pied une bonne vingtaine d’années. Il fait remarquer dans le groupe du départ trois hommes portant des drapeaux avec une indication de temps (respectivement 45’, 50’ et une heure). Ils vont courir dans les temps indiqués, mais à un rythme régulier. Un bon repère pour les non-spécialistes, qui pourront régler leur vitesse sur le porteur qu’ils choisissent en fonction de leur capacité. « Pour faire de la course à pied, il faut un chrono ! » explique-t-il. On pourra noter d’ailleurs que de nombreux participants jettent un coup d’œil à leur montre en arrivant.
Il prévoit une arrivée du premier du 10km en 32’/33’. Le record de France de la discipline vient d’être établi à 27’7’’. Mais il s’agit d’un record sur piste : ici la course a lieu sur route, et le parcours n’est pas plat. Le premier Français à descendre sous les 30’ (sur piste) fut Alain Mimoun en 1949.
Surprise : le premier arrive en 31’ et quelques secondes. Un temps de niveau national déclare notre spécialiste. Il a raison : adhérent du CA Montreuil, Simon Michael a été champion de France National du 3000m steeple en 2015 et vice-champion de France National du 5000m en 2016. S’il avait couru tout du long à la même vitesse que le premier du 5km, il serait arrivé trois minutes plus tard…
Le deuxième n’est pas un débutant non plus : il arrive à son tour, un peu plus d’une minute plus tard. Le troisième arrive en 33’ et le quatrième à 34’. Puis les arrivées se font plus nombreuses. La première femme arrive en 39’27’’, suivie d’une autre à 10’’.
Plus tard, on annonce que le porteur du drapeau 50’ est effectivement arrivé en 50’. La pluie cesse peu à peu : c’est le moment de rentrer ! Alors que de nombreux participants continent à arriver. « Nous organisons cet événement tous les ans, parce qu’il y a une demande locale » dit Pierre-Henri Melone. Au vu de la participation, on le comprend. Comme on comprend qu’il rappelle un autre événement dans ce même stade : des olympiades ouvertes à tous, de 10h à 18h.Ce sera samedi 22 et dimanche 23. Autrement dit, le prochain weekend.