J’ai interrogé Clémence, une jeune mère de famille active dans sa vie professionnelle comme dans sa vie de mère de Sceaux, à propos de la rentrée scolaire de ses trois enfants au collège du Lycée Lakanal : un enfant en sixième et deux en troisième.
Questionnée sur sa perception de la rentrée, elle laisse paraître un soulagement :
« C’était plutôt une bonne surprise, puisque c’était une rentrée dans des conditions éducatives tout-à-fait normales et sur un rythme tout-à-fait normal également : c’était somme toute une rentrée scolaire qui ressemblait à une rentrée habituelle ! Il faut dire que cela fait maintenant six mois que l’on se préparait à cette reprise scolaire et je n’ai pas de difficultés particulières liées au contexte Covid-19 à signaler ».
Un esprit collectif
Elle relève le bon état d’esprit qui animait parents et professeurs en amont de la rentrée qui s’étaient préparés pour cette rentrée : « Lors des réunions préparatoires, j’ai remarqué une bonne attitude constructive de la part des professeurs et des parents ».
Elle acte le bon niveau d’organisation de cette rentrée au collège de Lakanal : « Tous les professeurs prévus étaient présents et ceux qui ne l’étaient pas avaient été remplacés en amont » et dit avoir perçu une réelle volonté de l’établissement de mettre un coup de collier pour rattraper le retard généralement pris pendant le confinement. Elle indique le constater clairement par la quantité de travail que ses trois enfants doivent faire à la maison après les cours, et elle s’en félicite d’autant plus qu’elle est assez critique sur l’enseignement à distance prodigué durant la période de confinement.
Interrogée sur l’emploi du temps de ses enfants et les matières enseignées, elle indique que c’est pour les trois un emploi du temps complet qui comporte toutes les matières prévues au programme et conclut : « ils ont tous les trois et leurs copains un emploi du temps normal et toutes les matières sont assurées : c’est une organisation qui roule ».
Des matières impactées
Elle ne relève que deux matières dont l’enseignement a été nécessairement impacté par la pandémie pour s’adapter à ce contexte particulier : l’éducation sportive et la musique.
Pour le sport, les activités en extérieur sont désormais nettement privilégiées, et, parmi celles-ci, les activités individuelles comme l’athlétisme, en particulier la course, prennent le dessus.
Pour la course, les professeurs autorisent comme il se doit le dépôt temporaire du masque qui est provisoirement porté plié au poignet, afin d’éviter les pertes.
Bien évidemment, les sports collectifs sont peu pratiqués. La section Rugby, en particulier a dû fermer, faute de candidats, ce sport étant sans doute perçu comme particulièrement à risque, du fait des contacts inhérents à sa pratique.
Pour la musique (une heure par semaine), son enseignement a évolué : la pratique du chant, difficile avec le masque, ou a fortiori d’un instrument a cédé le pas au profit d’un cours d’histoire de la musique et de l’éducation musicale.
Mesures d’hygiène
Elle précise que des mesures strictes sont par ailleurs prises pour la désinfection des matériels mis en commun, comme les microscopes en SVT.
Clémence nous confirme que le port du masque est permanent et généralisé à tous les élèves et tous les professeurs, à l’exception bien sûr du temps du repas au réfectoire. Elle confirme qu’en cas d’oubli, un masque est systématiquement fourni à l’élève concerné. Pour le repas, elle indique que des plages horaires ont été mises en place pour maîtriser le taux d’occupation de la cantine.
Les seuls effets néfastes qu’elle constate au port du masque en permanence sont la difficulté accrue rencontrée par ses enfants dans l’enseignement des langues dans la mesure où ils sont privés (pour le moment) de la facilité de la lecture sur les lèvres du professeur en présence de cette protection individuelle. Elle note aussi que les maux de tête en fin de journée sont un peu plus fréquents que dans le monde d’avant.
Echos positifs
Elle ne peut témoigner de la rentrée dans le primaire ou dans les lycées, mais, impliquée dans le réseau des mères de famille de Sceaux comme dans le milieu associatif, elle croit pouvoir dire que si des difficultés étaient apparues, ses amies et contacts lui auraient certainement signalé celles-ci, de sorte qu’elle pense que son ressenti doit pouvoir s’appliquer à l’ensemble de la rentrée scolaire à Sceaux. Elle dit d’ailleurs avoir au contraire reçu des échos plutôt positifs.
La Gazette de Sceaux remercie Clémence pour son témoignage et invite d’éventuelles perceptions différentes à paraître dans ses colonnes. N’hésitez pas à envoyer votre témoignage à notre comité de rédaction.