Si j’avais su comment maire se traduit en latin, si la fonction existait sous une forme proche de la nôtre dans la période romaine, j’aurais pu risquer quelque chose qui ressemble à Habemus papam. Tel n’est pas le cas, restons-en au français.
Ainsi donc, les jeux sont faits. L’équipe qui gouvernera la ville sera gouvernée par Philippe Laurent. La Gazette n’a manifesté aucune opinion pendant la campagne. Elle est toute nouvelle, sa ligne reste encore à construire, notre rôle s’ajustera dans l’avenir. La politique n’est pas le meilleur lieu pour imaginer un regard nouveau, d’autant que d’autres médias occupent déjà la place.
Les campagnes électorales ont un côté réducteur qui est dans leur nature. Il faut aller à l’essentiel pour se distinguer des listes concurrentes et l’essentiel est plutôt simplificateur. Le compliqué ne convainc pas grand monde et tout le monde comprend une caricature. De sorte que les positions se figent, se schématisent par nécessité. Et puis, coronavirus oblige, la séquence a été vraiment longue. On ne s’enrichit pas à se répéter.
Il faut souhaiter à cette équipe tout le succès possible. D’abord parce que Sceaux, aucune ville du reste, ne gagne à voir ses projets échouer. Parce que les Scéens et Scéennes que nous sommes avons besoin de réussite, pas de déboires. La ville est estimée accueillante, agréable à vivre. Qui s’en plaindra? Et qui ne reconnaîtra qu’elle a été gérée avec un sens politique qui a permis d’entretenir ce bien-être qui lui est associé?
Il y a des projets différents. La campagne a mis en évidence ce qui les sépare. Mais, si l’on creusait un peu, on trouverait sans doute des choses qui les rassemblent. Car au fond ce qui distingue, ce sont les personnes, leurs empathies, leurs antipathies et leur engagement. Ce sont les enthousiasmes partagés et les volontés de convaincre. Ce sont les capacités à gérer des dossiers toujours plus compliqués sans verser dans un esprit strictement gestionnaire. Ce qui anime une ville, un groupe, une collectivité, c’est une vision.