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Expo Joséphine Baker : dernière semaine

C’est la dernière semaine de l’exposition Joséphine Baker, qui s’achève le 12 avril. Répartie entre le CAEL et la médiathèque de BLR, elle s’appuie sur un fond très riche de photos et d’archives de Gérard Spiers. Il fit partie de son orchestre (percussions), son père Pierre Spiers en fut chef d’orchestre et sa mère une amie proche. Ce ne sont pas les souvenirs qui lui manquent.

Un succès énorme

Le moment de l’exposition n’est pas fortuit. Il correspond au cinquantenaire du décès de Joséphine Baker le 12 avril 1975 à Paris. A 68 ans, elle succombait à une hémorragie cérébrale quatre jours après avoir donné une représentation au théâtre Bobino à l’occasion de son jubilé, célébrant ses 50 ans de carrière. Encore 50.

Cinq grandes facettes de sa vie sont retracées sur de grands panneaux bien illustrés.

Jeunesse et débuts aux États-Unis, avec des panneaux sur sa naissance le 3 juin 1906 à Saint-Louis, Missouri, sous le nom de Freda Joséphine McDonald. Son enfance est marquée par la pauvreté et la ségrégation raciale. Elle s’en sort grâce à de premiers pas sur scène dès l’âge de 13 ans, des mariages plus que précoces avec Willie Wells puis William Howard Baker. Elle débute vraiment dans des spectacles de vaudeville pour le public noir américain. Et puis surtout, intègre en 1925 la troupe de la Revue Nègre.

A Paris avec la Revue Nègre, le succès est immédiat. Ce sera la création de sa célèbre Danse sauvage au Théâtre des Champs-Élysées. Elle sera vedette aux Folies Bergère avec sa fameuse ceinture de bananes. Puis elle devient une icône de l’Art déco et du jazz. Et puis, il y a son tube insubmersible « J’ai deux amours » (… mon pays et Paris, bien sûr).

La femme engagée

On la voit en uniforme avec de nombreuses personnalités. Son engagement dans la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, où elle a servi comme agent de renseignement pour la France libre, utilisant sa célébrité comme couverture pour transmettre des informations secrètes. Son engagement dans les Forces françaises libres du général de Gaulle lui vaudra la Croix de guerre et de la Légion d’honneur.

Après-guerre, elle se marie avec Jo Bouillon en 1947 (Joseph de son vrai prénom). On les voit sur plusieurs photos. C’est avec lui, qu’elle achète et rénove le château des Milandes en Dordogne. Ils adopteront 12 enfants de différentes origines et religions. Cette « Tribu arc-en-ciel », projet humaniste s’il en est, se voulait démontrer que la fraternité universelle est possible.

Son combat pour les droits civiques et contre le racisme, notamment son implication aux côtés de Martin Luther King lors de la Marche sur Washington en 1963 et son refus de se produire devant des audiences ségréguées.

Ses retours à Bobino, avec des coupures de presse de 1974. Puis celles de ses obsèques en 1975, année fatidique. Elle célébrait ses 50 ans de carrière à Bobino où son retour sur scène était triomphal.

Entre le CAEL et la médiathèque de Bourg-la-Reine, vous pouvez donc cette semaine encore (jusqu’au samedi 12 avril pour être précis) venir vous étonner et méditer sur la vie de Joséphine Baker. Celle qui entra au Panthéon le 30 novembre 2021, devenant ainsi la première femme noire et la sixième femme à recevoir cet honneur. Vous trouverez démonstrations de ce que symbolise celle qui fut une figure emblématique du Paris des années folles et un symbole de la liberté. Celle dont l’attachement à la France fut indéfectible.

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