RELEVE SUR LE WEB Samedi dernier prenait forme juste derrière la cité-jardin de la Butte-Rouge « une toute nouvelle promenade piétonne et cyclable, aménagée au cœur de la forêt domaniale à Châtenay-Malabry. »[1] L’inauguration s’est faite en présence de Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine, aux côtés de Carl Segaud, maire de Châtenay-Malabry, et Jean-Didier Berger , Président de Vallée Sud – Grand Paris.
Le parcours de 2km à l’orée de la forêt de Verrières est un aménagement pour piétons et cyclistes, avec un soin particulier apporté à la défense de l’environnement. L’ONF, explique Anne-Sophie Damecour dans Le Parisien de lundi, a participé à l’élaboration du projet puisque « la forêt domaniale est propriété de l’État, qui a notamment validé le cahier des charges pour que l’aménagement soit compatible avec la préservation de la biodiversité existante. » Car des renards, crapauds, chevreuils, mais aussi de nombreuses espèces d’oiseaux habitent cette forêt domaniale de 567 ha, également peuplée de chênes, châtaigniers, frênes, charmes et bouleaux.
Le fée électricité s’évanouit aux heures creuses
Un éclairage écologique variable est en place pour ne pas perturber la faune, avec extinction des feux entre 23 heures et 5 heures du matin. Il faut savoir que l’éclairage artificiel nocturne n’est pas sans conséquence sur les écosystèmes, perturbant les comportements et les rythmes naturels des animaux et des plantes. Par exemple, explique le CDPNP[2], il peut retarder le départ à la chasse des chauves-souris, perturber le rythme circadien des organismes et entraver la pollinisation nocturne par les insectes. De plus, « il peut agir comme un piège ou une barrière pour les organismes nocturnes, affectant leurs mouvements et interactions. »
Le même site (suisse, incidemment, et le souci environnemental des Suisses n’est pas à démontrer) fait savoir qu’il existe des solutions innovantes d’éclairage public. Une réduction flexible de l’intensité lumineuse permet de créer des corridors plus sombres favorables aux insectes nocturnes et aux chauves-souris. La conception de notre parcours sylvestre s’en est, semble-t-il, inspiré.
Plus la déco
Mais là où l’homme pose le pied, il pose aussi la main. Des réalisations des centres de loisirs de Châtenay-Malabry décorent le parcours. Ce sont des représentations sous forme de panneaux de signalisation humoristiques avec un crapaud coiffé d’une couronne, un renard tenant son fromage, un « cerf avec des ailes, précise Le Parisien, pour un jeu de mots avec les cerfs-volants même si ce sont plutôt des chevreuils qui se promènent dans les parages. Ou encore cette famille hérisson qui se balade avec un ballon gonflable au-dessus de leurs pics. »
Dans l’esprit du maire de Châtenay, Carl Segaud, il s’agissait de créer un trait d’union entre la cité-jardin et la forêt de Verrières. Laquelle forêt, ancienne propriété ecclésiastique, apprend-on sur le site de l’ONF, était très appréciée d’Henri IV et de Louis XIII. Devant une aussi royale séduction, on ne pourra éviter d’y aller promener. Une petite vidéo avec Gérald Sivry, forestier à l’ONF, donne un avant-goût de la SAD, la sylve à découvrir.
[1] https://www.facebook.com/villechatenaymalabry?locale=nn_NO
[2] CDPNP : Conférence des délégués à la protection de la nature et des paysages https://kbnl.ch/fr/2018/09/11/dimmbare-led-strassenleuchten-gute-aussichten-fuer-nachtinsekten-und-fledermaeuse/