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Libération 1944 : mouvement d’ensemble (1/4)

A l’occasion des 80 ans de la libération de Paris et de ses environs, la Gazette publie une série d’articles sur le déroulement des événements à Antony, Bourg-la-Reine et Sceaux. Puis le journal tenu par une Parisienne pendant la semaine où Paris s’est libéré.

Il y a 80 ans, Paris est libéré par la Résistance et la 2e DB du général Leclerc. Celle-ci arrive en suivant deux axes. Depuis Rambouillet jusqu’à Jouy-en-Josas puis Clamart et le pont de Sèvres. Et depuis Arpajon, dans la direction générale de la grand-route d’Orléans. Libérant au passage Chilly-Mazarin, Longjumeau, Antony puis Bourg-la-Reine.

Une route marquée aujourd’hui par les bornes du serment de Koufra. Il y en a notamment à Antony et Bourg-la-Reine. Dans cette dernière ville se trouve également la reproduction d’un des chars de la division, au croisement de la D 920 et de la D60. Le « serment de Koufra » est celui du Maréchal Leclerc en 1941 après la prise de Koufra en Lybie contre les armées italiennes. Celui qui est alors capitaine fait le serment de ne pas déposer les armes avant d’avoir vu le drapeau français flotter sur la cathédrale de Strasbourg.

De la percée d’Avranches à la jonction de Montbard

Débarqués le 6 juin 1944 en Normandie, les Alliés se heurtent à une forte résistance allemande avant de percer à Avranches le 31 juillet. Ensuite, tout va se dérouler très vite : Bruxelles sera libérée le 3 septembre et Luxembourg le 10 septembre !

La percée d’Avranches permet de foncer sur la Bretagne d’un côté et la Loire de l’autre. Rennes est libérée le 4 août, Angers le 10, Nantes le 12 et Orléans le 16.

Les Alliés tentent d’encercler les forces allemandes dans la poche de Falaise, du 12 au 21 août. C’est un demi-succès (ou un demi-échec), une partie des forces allemandes réussit à sortir de la nasse, pour se retirer plus au nord puis vers l’Allemagne, les Ardennes et l’Alsace.

Le 15 août a lieu le débarquement en Provence, avec notamment la 1re DB du général de Lattre. Marseille est libérée le 23, comme Toulon. Lyon est libérée le 3 septembre. Le 12 septembre, a lieu la jonction des forces de la 2e DB, venues de Normandie, et celles de la 1re DB, venues de Provence. A Nod-sur-Seine, près de Montbard.

Selon les cas, les villes françaises vont être libérées par les forces alliées, les maquisards ou le départ des forces allemandes. C’est aussi ce qui se passe en Ile-de-France. Bourg-la-Reine est ainsi libérée par la 2e DB alors que Sceaux voit les forces allemandes partir.

Le parcours de la 2e DB

La 2e DB débarque à Utah Beach le 1er août. À partir du 8 août, elle descend vers le sud, via Avranches, et passe par Château-Gontier et Le Mans, avant de remonter vers Alençon et Argentan, où elle participe à la bataille pour la poche de Falaise. Elle rejoint ensuite Rambouillet d’où il est décidé d’aller porter secours aux FFI en train de libérer Paris sous les ordres du colonel Rol-Tanguy.

Sous les ordres du colonel de Langlade, une colonne part de Rambouillet. Elle passe entre les deux points d’appui de Trappes-Saint-Cyr et du plateau de Saclay puis elle progresse par Toussus-le-Noble jusqu’à la vallée de la Bièvre. Elle la traverse vers Jouy-en-Josas pour gagner ensuite, par Villacoublay, Clamart et le pont de Sèvres.

Une deuxième colonne, sous les ordres du colonel Billotte passe plus à l’est. Le 23 août, elle est à Limours, le 24 à Arpajon, puis Epinay-sur-Orge, Chilly-Mazarin, Longjumeau, Massy, Rungis, Fresnes, Antony, et enfin Bourg-la-Reine et l’Hay-les-Roses. Un détachement atteint Paris dès le 24 au soir. Le gros de la division entrera dans Paris le 25, et le général Leclerc reçoit la reddition de Von Choltitz le même jour.

La Résistance libère Paris

Les prémisses de l’insurrection commencent avec la grève des cheminots déclenchée le 10 août. Elle est suivie de celles du métro et de la gendarmerie le 13, de la police le 15 et des postiers le 16. La grève générale éclate le 18.

Dans l’après-midi du 18, le colonel Rol-Tanguy, responsable des FFI pour l’Île-de-France, appelle à l’insurrection par affiches. Le 19 au matin, 2000 policiers s’emparent de la Préfecture de police. Des barricades sont dressées et les combats se multiplient jusqu’au 22. Une partie des forces allemandes quitte la capitale et se replie vers le nord.

Mais les insurgés manquent d’armes et encore plus de munitions. Les Alliés ont prévu de contourner Paris pour des questions de logistique (approvisionner les 4 millions d’habitants de Paris détournerait de l’effort de guerre une partie des moyens logistiques des alliés). Le 23, Rol-Tanguy envoie son chef d’état-major prévenir les Alliés qu’ils ne pourront tenir longtemps. Le général Leclerc décide de foncer sur Paris, malgré le refus de son chef direct, mais avec l’accord d’Eisenhower. Celui-ci a en effet promis au Général de Gaulle que ce seront des Français qui libéreraient Paris.

Un premier détachement arrive à Paris le 24 au soir, suivi d’autres forces plus nombreuses le lendemain. Les troupes de la 2e DB sont aidées par les résistants, qui les guident notamment dans Paris. Le 25, le général Choltitz signe la capitulation des forces allemandes sur place. Le 26 août, le général de Gaulle, le général Leclerc et leurs entourages descendent les Champs-Élysées en direction de Notre-Dame, sous les applaudissements des Parisiens.

Suite des articles (à paraitre)

2 : Antony

3 : Bourg-la-Reine

4 : Sceaux

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