La Gazette en évoquant récemment l’hypothèse d’une fusion entre Sceaux et Bourg-la-Reine n’était donc pas victime d’une illusion d’optique. Le Parisien du 10 novembre 2022 consacre tout un article à la chose. Son titre parle de lui-même : « Le rapprochement de Sceaux et Bourg-la-Reine finira-t-il par une fusion ? » Le chapeau précise les raisons de la supputation : « Dans un édito conjoint, les maires (UDI) des deux communes, Philippe Laurent et Patrick Donath, annoncent vouloir renforcer la mutualisation de certains services municipaux. Elles partagent déjà le même directeur général des services. »
Les oppositions, rapporte l’article, s’émeuvent. Dans les deux communes, on s’insurge contre un projet conçu en « catimini », on devine des ambitions personnelles, on anticipe des chausse-trappes (le déficit de Sceaux refilé à Bourg-la-Reine).
Les deux maires de leur côté parlent des difficultés des communes de 20.000 habitants (c’est l’effectif des deux villes), des avantages à mettre en commun des ressources et des services, de l’historique positif des collaborations. Ils ne ferment pas les possibilités ; ils n’en indiquent aucune. « On verra, semblent-ils dire. ».
Une fusion de communes est un vrai sujet. Est-on plus fort unis ? Perd-on une identité, un esprit ? Quatre ans nous séparent des prochaines élections municipales. C’est une durée généreuse. Et certainement suffisante pour réfléchir posément aux avantages et inconvénients d’une fusion ou plus simplement de coopérations accrues. Nul besoin d’invoquer des stratagèmes. Peut-on espérer voir émerger des argumentations sans complaisance polémique ?
[…] Collet dans Buzz autour de Sceaux-le-Bourg […]
Bien d’accord avec Mr Herrenschmitt, ce sont les citoyens qui doivent décider, non quelques « responsables ». Au cas où ce projet avancerait, un référendum citoyen est un préalable indispensable.
Mais pourquoi diable nos responsables élus, à tous les niveaux, entreprennent-ils des changements qui impactent directement leurs électeurs sans mettre tout de suite sur la table les problèmes qui se posent à eux et aux citoyens qu’ils représentent ?
Faut-il suivre François Sureau (avocat et écrivain, de l’Académie Française), qui écrit dans une tribune dans Le Monde d’hier :
… » Au fond, les gens de pouvoir… se ressemblent par un même mépris du citoyen.… nous n’avons ni conscience ni liberté de jugement, nous ne sommes qu’une pâte molle que les actions de communication conduites par les élites éclairées ont vocation à travailler dans le sens du bien, sans quoi sans doute nous serions incapables de l’atteindre seuls. »…