Lundi 14 juin, c’est sur le quai de la Mégisserie qu’une jeune femme avait été violemment renversée par une trottinette. « Dans sa chute, la tête de la victime a heurté le trottoir. Les plongeurs de la Brigade fluviale qui patrouillaient sur la Seine, ont sauté de leurs bateaux et ont tenté de la ranimer en attendant les secours, rapporte Céline Carez dans le Parisien du 17 juin 2021. » Cette mère de deux enfants tombe dans le coma et décède deux jours plus tard. Les deux conductrices de la trottinette ne se sont même pas arrêtées et ont pris la fuite; une enquête pour homicide volontaire est en cours.
Mercredi 16, dans le XIIIe arrondissement, une femme de 50 ans est renversée par une un cycliste et transportée dans un état grave à l’hôpital de la Pitié Salpêtrières. Le cycliste était pris de boisson et a dû être placé en cellule de dégrisement.
Ces deux événements ne doivent évidemment pas être surinterprétés. Le délit ni même l’homicide n’entretiennent de lien étroit avec un moyen de locomotion. Mais ils appellent à commentaires vu la récurrence de tels drames et, par ailleurs, le contexte militant qui fait du vélo la solution par excellence des problèmes de mobilité urbaine.
Ces accidents montrent que la douceur des « mobilités douces » n’est pas toujours au rendez-vous. Il suffit d’ailleurs d’observer les flux continus et fougueux de vélos sur certaines coronapistes pour se convaincre qu’ils peuvent ressembler à des torrents. Pensons aussi aux multitudes cyclistes dévalant les rues des villes chinoises.
On ne cessera de le rappeler : les piétons restent le maillon le plus fragile des mobilités et pourtant le plus essentiel, le plus naturel et sans doute le plus sain. Leurs plaintes sont nombreuses devant l’usage des trottoirs ou des rues piétonnes par les cyclistes. Des lieux réservés à la marche sont vraiment à défendre.
Si les vélos ou les trottinettes ont d’incontestables vertus en termes des CO2, ces tristes événements montrent qu’ils ne les ont pas toutes. Les enthousiasmes suscités par ces moyens de transport demanderaient à être plus que nuancés. L’expansion de leur pratique est certainement positive ; inutile de lui associer des capacités quasi magiques à transformer les comportements. On voit qu’il n’en est rien.
Les pensées vont d’abord au victimes et à leurs familles
Les piétons et les vélos et trottinettes méritent de pouvoir circules sur des pistes différentes, mais pour mettre en oeuvre cet objectif , la solution consiste a réduire la circulation des voitures qui ne transportent que leur conducteur et sans doute à réduire la fabrication des véhicules automobiles destinés aux particuliers.
Mais là, c’est une véritable révolution industrielle, économique, sociologique et psychologique … pour le monde d’après 2029… Armons de patience…
Information du Parisien hier : on aurait retrouvée les deux jeunes femmes responsables de l’accident de trottinette : deux infirmières d’environ 25 ans en état d’ivresse au moment des faits https://www.leparisien.fr/paris-75/deces-de-miriam-renversee-par-une-trottinette-deux-jeunes-femmes-interpellees-24-06-2021-775CEXZF7BBBRGMIJKYL7SNMZQ.php?xtor=AD-366