Une lectrice de notre Gazette nous envoie une carte postale de son lieu de vacances en Isère. Nous en sommes flattés. La Grande Chartreuse l’inspire, pensée au coeur de la forêt et adossée à un massif montagneux. Elle y savoure la vision presque millénaire (le monastère date du XIe siècle) de l’équilibre et du ressourcement, du souci d’autosuffisance et d’inscription dans la nature environnante.
L’Isère est un territoire double: une industrie de haute technologie est installée depuis longtemps et voisine plaines, lacs et montagnes. En regardant, depuis mon ordinateur, les maisons imaginées par l’architecte espagnol Vicente Guallart pour abriter une vie en semi confinement, télétravail et autonomie alimentaire et énergétique, je ne peux m’empêcher de penser à ce que je visitais encore hier: les habitations des moines de la Grande Chartreuse, conçues selon des principes comparables (le wifi en moins), et sur des standards beaucoup plus rudimentaires …!!
Recherche d’autonomie, de vie communautaire, d’économie circulaire et locale: on peut trouver de nombreux parallèles avec le monachisme….à ceci près que les fondateurs cherchaient à établir leurs communautés hors du monde, dans des lieux reculés, et qui le sont parfois demeurés en ce qui concerne la Grande Chartreuse…
Le lotissement post-covid de Vicente Guallart 
Le monastère de la Grande Chartreuse
