BOURG-LA-REINE Jusqu’au 17 octobre, le CAEL joue la carte de l’imaginaire. Il propose l’exposition Paréidolies, du nom du phénomène par lequel nous distinguons dans des formes vagues des images familières. On voit un visage animal ou humain dans les nuages. Les phares d’une voiture (quand ils étaient ronds) sont ses « yeux » et la calandre sa « bouche ». Un tronc d’arbre ou des rochers évoquent des créatures. Qui ne se souvient qu’enfant, il a cru voir un sourire dans une prise électrique ?
Les murs du foyer du CAEL se couvrent de près de 400 photos : pommes ou pommes de terre, murs, objets, tous ces alentours de nous où nous retrouvons du nous. Photos autour desquelles on peut échanger à l’infini sur la forme qu’on a reconnue tandis que l’autre n’y voit rien ou toute autre chose.
Cette exposition est partie d’une initiative de 4 « paréidolistes », selon l’expression de Marinette Maignan qui en est, avec Michel Puyau, connu des amateurs de Chanson Plus Bifluorée, de son fils Franck et de Loïc Baylacq, qu’on avait pu voir lors de festivals de l’humour. Cette petite bande de « doux dingues » (redixit Marinette) partage la passion de l‘illusion (ou de la révélation) optique. Elle ne recule jamais devant une prise de vue qui pourrait évoquer quelque expérience mentale. A croire que les formes les plus aléatoires sont des tests de Rorschach en puissance. Et que l’inconscient peut travailler toute apparence et même y découvrir mille imaginaires.
Ils en sont du moins convaincus puisqu’ils préparent déjà une prochaine exposition du 7 au 24 avril 2026. Elle sera « participative ». Tout un chacun est appelé à y participer en envoyant ses « trouvailles » par mail : pareidolie@caelmjc.com
En attendant, l’inspiration trouvera de quoi de nourrir au CAEL et quoi discuter lors du vernissage, demain, vendredi 10 octobre à partir de 18h.