Le livre d’occasion gratuit, c’est le principe de la boîte d’échanges de livres dans la rue. Chacun peut y laisser les livres déjà lus ou y trouver un livre à lire. Une idée simple, née en 2001 aux États-Unis, inspirée du mouvement « book crossing » (livres voyageurs en français) et qui s’est propagée un peu partout dans nos villes.
Le fonctionnement et l’entretien des boîtes à livres sont généralement assurés bénévolement, dans le cadre d’une association ou de façon informelle. Il s’agit de collecter les livres, les trier, parfois les marquer, supprimer ceux qui sont trop vieux, les ranger et si possible d’animer les abords de la bibliothèque.
Où sont ces boîtes d’échanges ?
En première analyse, il en existe une à Châtenay-Malabry, installée par une personne privée rue d’Aulnay. Il en existe aussi dans le parc Henri Sellier, dans le parc de la maison de Chateaubriand, et une autre à l’étang Colbert, tous lieux dépendant du département.
A Fontenay-aux-Roses, on en trouve notamment à côté de la gare de RER et avenue de Verdun, entre la rue Boucicault et la rue de la Boissière.
A Sceaux, on en trouve devant la bibliothèque, dans le jardin derrière la mairie, au carrefour de la rue Lakanal et de la D77. D’autres sont rue Marc Sangnier, en bas de la rue de Penthièvre, dans le passage piétonnier entre la rue des Coudrais et la rue Jean Mascre, côté rue des Coudrais. Enfin, une devant l’aire de jeux des enfants au jardin de la ménagerie.
De manière générale, les habitants connaissent la boîte près de chez eux, mais ignorent celles qui existent ailleurs dans la ville. Et plusieurs témoignages montrent que ces boîtes (ou au moins une partie d’entre elles) sont très utilisées.
Il existe un site qui essaie de recenser les boîtes à lire dans toute la France. La boîte de la place du général de gaulle à Fontenay-aux-Roses y est signalée, ainsi que celle de la rue de Chateaubriand à Châtenay-Malabry. Et c’est tout. Il doit être possible de renseigner le site pour ceux qui le souhaitent.
Une idée peut-être pas si simple que cela
Il semble qu’il y ait quelques précautions à prendre pour que cela se passe bien. C’est en tous cas ce qu’affirme un Scéen, explications et photos à l’appui. À propos de la boîte à livres située au croisement de la rue Houdan et de la rue Eugène Maison.
Premier problème : les boîtes sont posées sur le sol. Résultat : il faut se plier en quatre pour regarder les livres mis à disposition. Autre conséquence : les chiens viendraient uriner dessus. Et comme il n’y a pas de fermeture, ils urineraient directement sur les livres.
Solution suggérée? installer les boîtes en hauteur, comme le font les villes voisines (par exemple à Fontenay ou au Plessis).
Deuxième problème: le manque de niveaux au sein de la boîte. Cela conduit à empiler les livres plutôt que les ranger les uns à côté des autres. Ce qui ne facilite pas la recherche et risque d’abîmer les livres.
Une autre personne a vu une boîte surmontée d’une jardinière (comme d’autres dans la ville). Certaines personnes entretiennent la jardinière dans laquelle poussent des fleurs. Mais cela engendre de temps en temps des débordements d’eau qui arrivent sur les livres…
Qui a installé ces boîtes ?
Une rumeur disant que les boîtes installées à Sceaux l’ont été dans le cadre d’un budget participatif, la Gazette s’est adressée au Pôle Transitions et développement local de la Ville. Voilà la réponse :
Les boîtes à livres actuelles ne sont pas le résultat d’un projet du budget participatif. Un projet a été initié par la Ville et proposé au budget participatif de la Région. Il a fait l’objet d’un financement de celle-ci. Les anciennes boîtes à livres seront prochainement remplacées par des nouvelles, semblables à celle dans le jardin de l’hôtel de Ville.
On imagine que si la ville se permet de remplacer les boîtes existantes, c’est probablement parce qu’elle les a installées à l’origine.
L’observation de la boîte considérée comme modèle (on en trouvera une identique devant la bibliothèque) confirme que les critiques signalées plus haut ont été prises en compte : les boîtes sont en hauteur, fermées et non surmontées d’une jardinière.
Aussi retenons avant tout le charmant principe de partage de livres, don parfait.