Le confinement de novembre a permis de ralentir notablement la circulation du virus : le nombre de nouveaux cas a été divisé par presque 5 entre fin octobre et fin novembre. Mais cette circulation est restée à un niveau élevé, avec notamment plus de 2000 décès par semaine. En décembre, le nombre de cas a très légèrement progressé. Mais le rythme de progression s’intensifie en janvier : à proximité de la mi-janvier, le taux d’incidence a pratiquement doublé par rapport au niveau atteint début décembre.
Dans les Hauts-de-Seine, on comptait fin décembre 4 villes pour lesquelles le taux d’incidence était supérieur au « taux d’alerte renforcé » de 150 cas pour 100 000 habitants. Une semaine plus tard, ce n’était plus 4 communes qui avaient dépassé ce seuil, mais 22, dont Sceaux et toutes ses voisines (sauf Bourg la Reine) : Antony, Châtenay, Le Plessis, Fontenay et Bagneux. Cette dernière était d’ailleurs la seul au-dessus des 250 cas. La France entière a elle aussi franchi le seuil des 150 cas, à la suite du 1er janvier.
Présence du variant anglais
Bagneux est aussi une des villes où est signalé le très contagieux variant anglais, ce qui a donné lieu à une campagne de tests sur place, mais aussi à Fontenay.
Le niveau élevé de contagiosité de ce variant se traduit déjà au Royaume Uni par une forte hausse des cas et de la mortalité. Il en est désormais de même dans l’Irlande voisine : le nombre de cas a été multiplié par 30 depuis début décembre (il est vrai que les mesures de type fermeture des restaurants ont été levées pour les fêtes). Sur la semaine, l’Irlande affiche plus de 1000 nouveaux cas pour 100 000 habitants (5 fois plus qu’en France). Les décès vont suivre inévitablement et il est fortement à craindre que les hôpitaux soient débordés.
Vaccination en cours
Après un début progressif, le rythme de vaccination devrait s’intensifier en France à partir de lundi 18 janvier. L’objectif est toujours d’avoir vacciné fin janvier au moins 1 million de personnes, soit la plupart des plus de 90 ans (à l’exception de ceux qui auront refusé). En février, on continuera avec la tranche d’âge en dessous. C’est la stratégie la plus efficace pour diminuer la mortalité. En vaccinant tous les plus de 80 ans, on réduit en théorie la mortalité de 75 %, et on réduit de 50 % la pression sur les hôpitaux, mais assez peu celle sur la réanimation. Notons que 6,3 % de la population, c’est à peu près 4 millions, ce qui pourrait être atteint vers la fin février.
Perspectives
On signale aujourd’hui le variant anglais un peu partout : à Tours, Bagneux, Marseille, Bayonne, Angers, Cholet…Au dernières nouvelles, le variant anglais représente environ 1% des nouveaux cas, soit plus de 1500 nouveaux cas par semaine! Tout indique qu’on va se trouver bientôt dans la même situation que les Anglais. Le combat en cours ne retardera que de quelques semaines une situation inéluctable. Cela dit, il est indispensable. Mais à ce stade, un nouveau confinement vers février ou mars parait extrêmement probable.
Un article que le Monde publie à l’instant note que l’analyse des eaux usées révèle une augmentation de 50 % de la circulation du virus en 3 semaines en ile de France
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/covid-19-l-analyse-des-eaux-usees-annonce-un-rebond-en-ile-de-france_6066288_3244.html