En arrivant sur le parc de la Ménagerie par la rue Michel Charaire, on aperçoit de loin la série de panneaux présentant l’histoire de la boule Lyonnaise et du club ASB Sceaux. De l’autre côté de la D60, on découvre ce qui apparait être une série de pistes très plates (un peu comme celles du bowling mais en sable). Et très souvent quelques personnes en train de jouer aux boules.
Patrick Fraioli est adhérent de ce club (fondé en 1955) depuis…1965, et son président depuis 28 ans. Il n’a pas eu beaucoup de mal pour découvrir le club : ses parents habitaient rue du Docteur Berger. C’est dire s’il le connait et connait son histoire ! Il en parle volontiers et fait visiter le club-house qui sert de refuge pour les adhérents.
Au fond, sur une étagère, une série de coupes qui montrent que les licenciés du club ont su gagner des compétitions. Le président est évidemment heureux de parler de son fils Romain champion de France en 2004 ! Mais, apparemment, de nombreux autres membres de la famille ont fréquenté le club.
Une dame Fraioli Maryse est d’ailleurs secrétaire du club. C’est l’épouse du président. Le numéro d’avril 1982 du bulletin municipal nous apprend que, lors d’une compétition à Sceaux le 28 mars 1982, » Mmes Elvire et Maryse Fraioli , tout au long de la journée, ont apporté leur concours à l’exécution de nombreuses tâches matérielles ». Lors de cette compétition, l’équipe Patrick Fraioli – Dominique Hamon avait accédé à la finale de leur catégorie.
Elvire Fraioli était la mère de l’actuel président. Elle a été plusieurs fois championne départementale en simple dans les années 80/90.
Une nièce du président, Amandine Gaspéroni a remporté en 2017 le tournoi de doublettes mixte organisé par le club depuis 4 ans. Formée au club de Sceaux, elle joue maintenant avec Ris Orangis et a été championne de France en double féminin 2ème division !
Une affaire de famille donc, le club de Sceaux ? Pas que d’une famille bien sûr, mais avec une ambiance familiale certainement !
Les joueurs sont choyés de mille manières. Sur un coté du club-house se trouvent une série de casiers, qui permettent aux licenciés de laisser quelques affaires et en premier lieu leurs boules, sans les trimballer à chaque fois.
Justement, combien de licenciés ? Le président en revendique 63, dont suffisamment de femmes pour participer (et gagner parfois) à des compétitions féminines.
Le club organise trois compétitions annuelles (hors temps de Covid bien sûr…) et ses licenciés vont aussi participer à d’autres compétitions ailleurs (en IDF ou plus loin).
Un regret manifeste : le sport est en régression dans le département. En effet, la boule Lyonnaise réclame des terrains spécifiques. Et quand la pression immobilière fait monter le prix du terrain à des sommets, on comprend que les clubs disparaissent un à un.
Ce n’est pas le cas de celui des Sceaux qui semble devenu le plus important (en effectif) du 92. On observera qu’il existe encore un boulodrome tout près, à Châtenay-Malabry.
Mais la boule lyonnaise, ce n’est pas que la compétition. C’est d’abord une activité de loisirs, l’occasion de rencontrer des amis. Et si on en croit le site du club (remarquablement fourni), l’ambiance est particulièrement chaleureuse à l’ASB Sceaux : participation aux concours de boules dans le département et plus loin, mais aussi concours de tarot, anniversaires, départs en retraite, rythment la vie de ce collectif bien vivant !
J’ajoute que tout promeneur dans le parc de la Ménagerie peut aller passer près du boulodrome (au coin vers la rue piétonne) et s’y attarder pour partager cette ambiance et prendre du plaisir à voir le jeu, quand il y en a. Si l’on ne comprend pas bien les règles de la boule lyonnaise, aucun joueur ne refusera de donner quelques explications pour peu que l’on fasse preuve de la discrétion requise pour ne pas perturber la concentration des autres joueurs.