Si une majorité des Réginaburgiens sont titulaires d’une formation de haut niveau, ce n’est pas le cas de tous. Les informations très détaillées sur les revenus montrent une diversité assez importante.
Des différences notables avec les moyennes françaises
L’Insee calcule un revenu disponible (après impôts et allocations) du ménage par unité de consommation (les enfants sont comptés pour moins de 1). La médiane de ce revenu était de 33.700€ à Bourg-la-Reine en 2021. C’est-à-dire que la moitié des ménages avaient un revenu supérieur à ce montant, et l’autre moitié un revenu inférieur. Pour la France entière, ce revenu médian était de 23.080€.
A Bourg-la-Reine, 76% des ménages fiscaux étaient imposés, versus 53,4% en France métropolitaine.
Enfin, 8% des ménages de Bourg-la-Reine sont en dessous du seuil de pauvreté contre 11% en France.
On le voit : si les Réginaburgiens sont en moyenne plus riches que les Français, certains sont pauvres.
8 quartiers à Bourg-la-Reine
Pour aller plus loin que ces quelques indicateurs spécifiques, la Gazette a utilisé le dossier localisé social et fiscal de l’Insee. Ce dossier fournit des données basées sur le découpage IRIS. Celui-ci identifie 8 quartiers ayant un nombre de ménages assez proche (de l’ordre de 1600 ménages chacun).

De gauche à droite et de haut en bas, on a les quartiers suivants : les Bas-Coquarts, le Port-Galand, Mirebeau, les Blagis (le quartier non nommé sur la carte), Le Clos du Luxembourg-Centre-Ville, la Faïencerie-Le Clos Saint-Cyr, le Pavé de l’Hay, le Petit Chambord.
Attention, les revenus indiqués sont ceux de 2018. Ils comprennent tous les revenus après impôts : revenus d’activité, les pensions, les prestations sociales. Les impôts sont déduits.
Différences entre quartiers
Si l’on regarde dans chaque quartier le revenu médian (la moitié des ménages de ce quartier ont un revenu supérieur à cette médiane), les montants ne sont pas les mêmes dans chaque quartier. Le quartier des Blagis (situé pour l’essentiel au sud de la D74 et à l’ouest du RER) est celui qui a le montant le plus élevé, les Bas-Coquarts le plus bas. Si on prend comme indice 100 celui des Bas-Coquarts, le revenu médian du centre-ville est à 161, ceux du Port Galand et de Mirebeau à 169, Mirebeau à 169. La Faïencerie est à 182, le Petit Chambord à 184. Le Pavé de l’Hay est à 195 et les Blagis à 206.
On a des différences réelles mais assez faibles entre tous les quartiers sauf les Bas-Coquarts, ce dernier se caractérisant par un revenu médian nettement plus bas que celui des autres. Mais aussi par une répartition moyenne des revenus différente de celles des autres.
La part des prestations sociales (prestations familiales, minimas sociaux et allocations logements) dans les revenus finaux (après impôts donc) est de 7,9% aux Bas-Coquarts et se situe entre 1 et 2,3% dans les autres quartiers. La part des impôts est de -17,8% aux Bas-Coquarts et se situe entre -24,4% et -29,5% dans les autres quartiers. Le signe – indique que ces impôts viennent en déduction des autres revenus.
La part des allocations chômage est également un peu plus élevée aux Bas-Coquarts (2,8%) que dans les autres quartiers (de 1,4 à 2,2%).
C’est la part des revenus du patrimoine et autres revenus qui distingue le plus les quartiers : 6,1% aux Bas-Coquarts, 8,2% au Port-Galand, 9,4% au Centre-Ville, 9,9% au Petit Chambord, 10,3% à Mirebeau, 13,7% aux Blagis, 14,2 % à la Faïencerie et 16% au Pavé de l’Hay.
Différences à l’intérieur des quartiers
Il y a des différences importantes à l’intérieur des quartiers. Au point que près de 10% des ménages des Bas-Coquarts ont un revenu supérieur au revenu médian des Blagis. Et qu’inversement, 10% des ménages des Blagis ont un revenu inférieur au revenu médian des Bas-Coquarts.
L’Insee mesure le rapport entre la limite du troisième quartile (1/4 des ménages ont un revenu plus élevé que ce niveau) et la limite du premier quartile (1/4 des ménages ont un revenu plus faible que ce niveau). Ce rapport est compris entre 1,8 et 2,16 selon les quartiers. Le rapport interdécile (entre le 9ème et le premier) se situe entre 3,2 et 4,2. On le comprend : la dispersion des revenus à l’intérieur des quartiers n’est pas très différente d’un quartier à l’autre. Et cette dispersion est plus importante que la dispersion entre quartiers, pourtant importante.
Diversité des qualifications
A Bourg-la-Reine, plus de la moitié de la « population masculine de plus de 15 ans non scolarisée » a un bac+ 5. C’est le « modèle » dominant. Mais il existe également des personnes beaucoup moins qualifiées : 8,5% des plus de 15 ans non scolarisés n’ont aucun diplôme (ou seulement le certificat d’études), 3,4% ont le brevet des collèges ou son équivalent, 7,6% un CAP ou un BEP, 11,6% un bac seulement. C’est beaucoup moins que la moyenne française, mais cela fait au total plus de 30 % de la population concernée.
Cette diversité des formations initiales se retrouve dans les catégories professionnelles. Parmi les actifs de 15 à 64 ans, on trouve en 2021, 6,1% d’ouvriers, 17,6% d’employés et 22,2% de professions intermédiaires. Encore une fois, des proportions nettement inférieures à la moyenne française.
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Si Bourg-la-Reine m’était conté : préambule