Comme prévu, les chasseurs de Pokémons étaient présents en masse ce week-end au parc de Sceaux. On les entendait parler aussi bien anglais que français. Vendredi, avec la chaleur, il se sont réfugiés dans les allées ombragées, mais ils ont pu prendre toutes leurs aises les jours suivants.
Chasse familiale
Dimanche après-midi, sur un banc près de la sortie du parc à côté de l’église de Sceaux, un homme entouré de deux enfant (5-6 ans ?). La petite fille tape frénétiquement sur le téléphone de son père. Interrogé, le père explique que si la méthode habituelle pour capturer un Pokémon est l’envoi d’une balle, on peut combattre « les méchants » en cliquant simplement. Il ajoute que sa femme est en train de chasser le Pokémon dans le parc et qu’il garde les enfants pendant ce temps.
Chasseurs bien tranquilles

En commentaire sur l’article précédent, Joseph Maire remarque les chasseurs de Pokémon m’ont paru beaucoup moins dangereux que les véritables chasseurs que le joggeur que je suis à parfois rencontré. Une dame venue de Bourg-la-Reine remarquait de son côté que ses chasseurs bon-enfant ne semblaient pas avoir dégradé le parc.
Évoluant souvent deux par deux ou trois par trois, nos chasseurs semblaient en effet bien tranquilles, le nez rivé sur leur Smartphone. Un autre passant, originaire d’Antony, confie sa surprise sur l’âge apparent des chasseurs : je m‘attendais à des ados mais ils ont la trentaine bien tassée !

Vendredi, les chasseurs de Pokémon semblaient représenter 99,9% des visiteurs du parc, du moins dans la partie où cette chasse était ouverte, c’est-à-dire sur toute la partie face au château. Cependant le soleil les avait repoussés dans les allées ombragées. Ils venaient manifestement de partout et on pouvait entrer parler anglais assez souvent. Ils pouvaient aussi venir de plus près, comme ces deux jeunes venant l’un de Meudon, l’autre de Bourg-la-Reine.
Dimanche, la plaine des 4 statues était cette fois envahie, le ciel couvert permettant cet élargissement. Cette fois quelques promeneurs s’étaient glissés parmi eux. Mais si la plaine était envahie, on pouvait voir qu’autour du canal les promeneurs étaient nettement moins nombreux. Il faut dire qu’on n’y trouvait pas plus de Pokémons que d’habitude.
Attractions variées
Le temps couvert de dimanche avait permis de multiplier les attractions. Il était ainsi possible d’engager des combats (probablement en ayant acheté des options) avec un prix pour trois combats gagnés (et d’autres pour ceux qui n’avaient gagné qu’un ou deux combats). Ailleurs, trois animatrices posaient des questions (probablement sur les pouvoirs de tel ou tel Pokémon). Là aussi des gagnants.
A noter que les questions étaient posées en anglais et que cette langue était la seule utilisée sur les nombreux panneaux, messages et explications dans le parc.
Quelques installations spécifiques
Près de la porte qui donne sur la rue du Dr Berger, des toilettes en bois étaient installées. On en comptait 28. Auxquelles s’ajoutaient 21 autres 500 mètres plus loin.
Au nord du château était installé un chapiteau de ventes de produits dérivés, peluches et autres. A 24,90 € le tee-shirt ou le chapeau, la marge devait être confortable.
De l’autre côté du château plusieurs stands de ventes de produits alimentaires et de boissons diverses. Le dimanche, on trouvait aussi une autre série de stands identiques à l’autre bout de la pelouse. A noter que le plan de l’opération indiquait la direction des restaurants de Sceaux.
Les accès au parc (toutes les portes n’étaient pas ouvertes) étaient gardés par des agents d’une société de sécurité privée, mais là aussi, cela restait bon enfant.
Une opération réussie ?
La fermeture du RER B pour travaux le samedi et le dimanche ne semblait pas inquiéter les organisateurs : d’après le service média, la mairie de Paris avait organisé des alternatives.
On imagine que le Domaine y aura trouvé un intérêt financier. Il faudra quelques jours probablement pour évaluer d’éventuelles dégradations liées à une foule tranquille mais nombreuse.