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Si Bourg-la-Reine m’était conté (2) : emploi

Selon l’Insee,  la part des Réginaburgiens en emploi est plus importante que dans la moyenne des autres communes. Ce sont en majorité des actifs très qualifiés. Les emplois locaux sont en nombre insuffisant et ne correspondent qu’assez peu à leur profil : ils travaillent donc ailleurs et la majorité va au travail en transport en commun. 

Des actifs très qualifiés

55% des Réginaburgiens en emploi sont cadres supérieurs ou de profession intellectuelle, plus de 3 fois la moyenne française. La catégorie des artisans, commerçants et chefs d’entreprise, n’occupe que 3% des actifs, contre 7% en France.

Mais sur place, les postes de cadres supérieurs ou de profession intellectuelle ne représentent que 26% des emplois. Plus de 86% des actifs de la ville, soit environ 6 sur 7, travaillent à l’extérieur de celle-ci.

Transports en commun

13,9% des actifs vont au travail sans utiliser de moyens de locomotion ou à vélo. Le même pourcentage que ceux qui travaillent sur place.

55 % des actifs empruntent les transports en commun (et 28% une voiture un camion ou un fourgon) Cette part des transports en commun est très nettement supérieure à celle observée en France (15%). Elle n’est que de 44% à Antony, ou 43% à Sceaux (mais 62% à Paris). La gare de RER Bourg-la-Reine concentre évidemment une grande partie de ces transports. Parce qu’elle est très pratique, située au cœur d’une ville peu étendue.

Le RER B, c’est l’accès à Paris et au Quartier latin, au nord, et à Saclay au sud. L’Insee ne distingue pas les emplois de cadres supérieurs et les professions intellectuelles, mais il est clair que la ville compte un taux important de professeurs et d’enseignants-chercheurs et de chercheurs.

Activité locale

Les 5184 emplois locaux de 2021 se répartissent en 83% d’emplois salariés et 17% d’emplois non-salariés (14,4% en France). 15% des emplois salariés sont à temps partiel, un peu plus qu’en France (12%). Si la moitié des emplois salariés sont tenus par des femmes (plus qu’en France, 43%) ce n’est le cas que de 8% des emplois non-salariés (5% en France).

29% des emplois locaux concernent des employés, et 29% aussi des professions intermédiaires, 10% des ouvriers et 26% des cadres supérieurs ou professions intellectuelles. Les cadres supérieurs et professions intellectuelles sont sur représentés (19% en France) mais loin de leur proportion parmi les actifs de la ville.

55% des emplois appartiennent aux secteurs du commerce des transports et des services divers. Un peu moins de la moitié sont tenus par des femmes. 37 % des emplois appartiennent au secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé ou de l’action sociale. Les femmes en occupent les ¾.

On compte 561 établissements employeurs, dont 95 d’au moins 10 salariés. Ces derniers emploient les ¾ des salariés de la ville. Il y a aussi 1930 particuliers employeurs, dont 109 pour des assistantes maternelles.

Création d’activité

En 2023, 347 entreprises ont été créées à Bourg-la-Reine. Si l’on ramène au nombre d’habitants, c’est semblable à ce qui se passe sur la France entière. Comme en France, cela correspond à une augmentation dans le temps : 155 créations en 2012 et 251 en 2017. Hors entreprises individuelles, on est passé de 41 créations en 2012 à 64 en 2017 et 79 en 2023.

Les ¾ de ces créations sont des entreprises individuelles, mais la part d’entreprises individuelles descend à 37,5% dans les activités financières et d’assurances et à 36% dans la construction.

Un tiers des créations sont dans le secteur Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien (25% France entière).

Taux d’emploi

Le taux d’emploi est la proportion d’une classe d’âge qui est en emploi. On le calcule généralement pour les 15/64 ans. Ce taux est de 70,1% à Bourg-la-Reine (contre 66,1% en France métropolitaine). Les 29,9% autres se répartissent entre élèves et étudiants (14,8% versus 10,5% en France), retraités et préretraités (3,6% versus 6,1%), autres inactifs (4,6% versus 8,5%) et chômeurs (6,8% versus 8,8%).

Les différences avec la France s’expliquent d’abord par le niveau d’études plus élevé : plus d’étudiants, moins de retraités (les carrières démarrent plus tard) et moins de chômeurs. Mais aussi nettement moins d’autres inactifs.

Diversité

Attention : le profil dominant de la personne très qualifiée après de longues études, qui prend le RER pour aller travailler, ne doit pas faire penser qu’il s’agit du seul profil existant à Bourg-la-Reine. On y reviendra dans un futur article.

Prochain article : logement et revenus

Articles précédents :

Si Bourg-la-Reine m’était conté : préambule

Si Bourg-la-Reine m’était conté(1) : infrastructures

  1. Christophe Bonazzi Christophe Bonazzi 4 juin 2025

    Ce défaut d’emploi local est une construction méthodique de la majorité en place depuis des décennies qui a laissé ou fait partir des grands lieux de travail qui étaient sur le commune. Les plus connus étant EDF et Vittel. Puis à laisser passer le train des constructions de bureaux qui ont pousser comme des champignons à Antony et Bagneux. Et désormais dans un marché d’immobilier de bureau saturé, le train est passé. Aux habitants restent à s’entasser dans le RER saturé aux heures de pointes.

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