En 2025, l’Association du quartier Bellevue fêtera ses trente-cinq ans d’existence. Fondée pour protéger le cadre de vie de ses habitants, elle est devenue un partenaire incontournable de la Ville pour tous les aménagements et travaux dans et autour du quartier. Elle s’est ensuite donnée comme objectif de développer le lien social : elle organise tous les ans en juin un dîner de rue qui rassemble environ 200 participants dont de nombreux enfants.
Dîner de quartier
Depuis 2005, le dîner annuel se déroule généralement en juin. Le système est simple : chacun amène sa contribution au repas et tout le monde se retrouve pour celui-ci. L’Association organise l’animation, fournit les boissons et le pain. La ville met à disposition les tables, les chaises et des barnums. Les premières années, des subventions municipales ont permis quelques extras avec notamment la venue du Plus Petit Cirque du Monde en 2019. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais l’animation ne manque pas avec After School un groupe de musique du quartier, la présence de scouts depuis quelques années et d’animateurs bénévoles pour les enfants. Voir quelques photos ici .
Un périmètre qui s’est progressivement défini
A l’origine, le périmètre défini par l’Association comprenait les avenues Bellevue (qui a donné son nom), Mirebeau ainsi que les rues Pertuizot, 25 août 1944 et Violette. Quelques années plus tard, le périmètre s’est étendu à la rue des Vergers puis à l’avenue du Panorama
Le site de l’Association nous précise d’où viennent les noms des rues :
Plusieurs d’entre eux ont été attribués lors de la création du lotissement. L’avenue Mirebeau, le nom du lieu-dit original, met déjà en évidence la belle vue que l’on devait avoir de ce terrain sur la vallée de la Bièvre et les pentes de L’Haÿ-le-Roses. L’avenue du Panorama et l’avenue de Bellevue complètent cette toponymie. La rue des Vergers tient son nom des arbres fruitiers qui étaient plantés sur ces terrains au moment du lotissement.
Le 7 novembre 1932 le Conseil municipal décide d’attribuer « à titre d’hommage public à diverses voiries communales les noms de plusieurs bienfaiteurs de Bourg-la-Reine ». Ainsi la rue des Coteaux devient la rue Pertuizot et la rue Traversière devient la rue Violette.
Le nom de la rue du 25 août 1944, percée après la guerre, lui fût donnée en souvenir de la libération de Bourg-la-Reine et des premiers chars de la division Leclerc qui sont arrivés par Bourg-la-Reine avant de libérer Paris.
La rue Pertuizot a été baptisée ainsi en l’honneur de François Pertuizot, décédé en 1908 à l’âge de 72 ans, qui a fait un legs à la municipalité pour décerner un prix annuel de 900 francs à « la jeune fille la plus méritante de la commune ». Les conditions requises étaient d’être âgée de 18 à 25 ans, d’être née et domiciliée à Bourg-la-Reine. Cette jeune fille devait être choisie par une commission constituée par M. le Curé de la paroisse, M. le Maire et deux adjoints. Mais à qui cette somme (environ 3 500 euros de nos jours) a-t-elle été versée et pendant combien de temps ? Mystère !
La rue Violette doit son nom à Marie-Anne Violette, décédée en 1852. Bienfaitrice de Bourg-la-Reine, elle a fait un legs à la municipalité qui a contribué à la construction du presbytère, boulevard Carnot et d’un dispensaire près du cimetière.
Un peu d’histoire de l’association
En 1990, Mireille Gérard, à l’époque conseillère municipale et son mari Michel qui habitaient (et habitent toujours) rue Pertuizot crée avec des voisins l’Association du quartier Bellevue pour « la défense de l’environnement et du cadre de vie ». Il y a en effet dans le voisinage deux estaminets sources de nuisances tard le soir. Le voisinage adhère, un bureau est mis en place. Le problème finit par être réglé quand un nouveau apparait : un habitant de la toute voisine rue des Vergers prévoit de s’installer avenue Bellevue, la mairie projette de préempter la maison qu’il souhaitait acquérir avenue de Bellevue pour en faire une maison des associations.
Soucieuse de conserver la tranquillité du quartier, l’Association se mobilise avec une pétition. Le projet ne se fait pas. Le périmètre de l’Association s’élargit à la rue des Vergers.
Un nouvel événement va mobiliser l’Association et lui apporter de nouveaux adhérents : des papiers sont distribués dans les boîtes à lettres par un opérateur de téléphonie pour installer des antennes relais dans le quartier.
Mais c’est un autre projet qui va transformer le rôle de l’Association : la ville projette de mettre en sens unique l’une des rues du quartier. A partir de ce projet, l’association va devenir un partenaire de la ville dans les réflexions d’urbanisme, comme le montre l’article 2 de ses statuts :
Elle a pour but de défendre les intérêts communs des habitants du quartier et de proposer aux autorités compétentes des solutions aux problèmes qui se posent.
Elle accompagnera tous les projets de transformation des plans de circulation et d’amélioration des rues du quartier : passage en zone 30, enfouissement des réseaux aériens, mises en sens uniques, aménagements des rues, organisation de sondages dans chaque rues…
Urbanisme
Sur la page « projets » du site sont évoqués les projets en cours et ceux aboutis. Sont ainsi cités comme « Projets finalisés avec la contribution de l’Association », l’aménagement de l’avenue du Panorama, l’aménagement du carrefour Aristide Briand/Mirebeau et la réfection de la D920 entre la place de la Résistance et l’avenue de la Bièvre.
Parmi les projets en cours, le Campus de l’enfance à la Faïencerie, l’aménagement de la place de la Résistance et de l’entrée Nord de la Ville. Il est aussi question de l’ouverture d’un centre médical en septembre sur le site de l’ancienne maison de retraite Castel Regina.
Lors de l’Assemblée générale de l’Association, fin mars 2024 à la Villa Saint Cyr, le maire et la première adjointe, en charge de l’urbaniste et du cadre de vie, sont venus présenter les projets de la Ville en cours et répondre aux questions des participants. Leur présence a mobilisé plus adhérents que d’habitude.
Et demain ?
Le président actuel de l’Association, Yvon Bellec, souhaite se retirer après dix ans de présidence. Peut-être l’occasion pour une équipe renouvelée d’inventer à son tour de nouvelles manières de « faire quartier »