L’association du quartier des musiciens organisait dimanche 14 mai un vide grenier près de la gare de Sceaux. Une activité qui s’intégrait parfaitement à l’une des facettes des transitions : le recyclage des objets.
Le vide grenier
Le parking entre la crèche et une des entrées de la gare de Sceaux accueille une bonne quarantaine d’exposants. De toute sortes : depuis celui qui propose un assortiment hétéroclite jusqu’à celui qui a impeccablement rangé les objets proposés à la vente.
En théorie, un vide grenier, cela consiste à proposer à la vente des objets dont on n’a plus besoin mais qui sont encore en bon état. Par exemple la machine à coudre de votre maman. Par exemple tout ce dont vous aviez besoin pour votre enfant quand il avait un an mais qui ne vous sert plus maintenant qu’il en a cinq. La croissance des enfants est le premier facteur d’obsolescence des objets dans la maison.
Il y a aussi les livres qu’on a lu et parfois relu et dont il faut bien reconnaître au bout de cinq ou dix ans qu’ils vous encombrent. La paire de ski ou l’appareil de musculation qu’on veut garder pour se faire croire qu’on est toujours jeune. Les polycopiés et les livres de la faculté qu’on n’a plus ouverts depuis bien longtemps.
Il y a donc des exposants qui proposent un bric-à-brac d’objets qui semblent avoir été jetés sur le trottoir et parmi lesquels il faut chiner en espérant trouver la pièce rare. Mais d’autres ne proposent que des vêtements d’enfants, présentés de manière à faciliter l’œil du passant. Au point qu’on pourrait croire que des professionnels se sont glissés parmi les habitants. Ce qui n’est pas le cas.
Les échanges avec les exposants permettent d’identifier deux professeurs des écoles, la fille d’un ancien pharmacien local, un fonctionnaire de la mairie. Celui-ci propose une collection de disques vinyles, bien rangés dans des cartons. Renseignement pris, c’est un amateur de ce type de disques. Mais comme il est amené à les acheter par lots, il a des surplus (des disques qui ne lui conviennent pas, voire des doubles) qu’il revend à l’occasion de ce vide grenier.
C’est un habitué. Ce vide grenier a en effet lieu tous les ans depuis 15 ans. Mais il a été interrompu plusieurs années consécutives. D’abord pour la construction de la crèche et de la résidence étudiante. Puis par le Covid. L’enjeu était donc de réussir ce retour. La météo y aura bien contribué, le vide grenier a échappé à la pluie !
L’association de quartier
Rues Delibes, Mozart, Berlioz, Debussy, Massenet, Saint-Saëns : l’origine du nom du quartier des Musiciens se lit facilement sur la carte de Sceaux, entre les Gémeaux, Bourg-la-Reine et le quartier de la Marne. Des habitants ont créé une association en 2005. Les objectifs précisés par les statuts sont assez larges. Ils concernent notamment la préservation du cadre de vie de ce quartier pavillonnaire et qui veut le rester.
Le premier objectif cité par les statuts consiste à « développer la convivialité entre les habitants du quartier ». Le vide grenier participe à cet objectif. Mais d’autres événements sont également organisés chaque année (sauf période Covid…). Le repas de rue a lieu en juin, vers la fin du mois. Il rassemble entre 50 et 100 adultes.
La présidente de l’association reçoit aussi les adhérents pour une galette des rois. Cette année, 5 galettes, chacune pour dix personnes, produites par la boulangerie des Blagis. Les participants semblent s’être régalés mais la Gazette ne sait pas qui a eu les fèves !
L’association se préoccupe aussi du cadre de vie. Chacun connaît l’attachement de Maud Bonté, présidente de l’association, à la préservation des arbres et des zones pavillonnaires !