Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Nouvelles pistes pour l’export

Ici, le contexte n’est pas le plus important. Les conséquences, oui. Les opportunités qui s’ouvrent tout à coup et laissent entrevoir tant de belles perspectives.

Le contexte. François Fillon était récemment auditionné par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Celle-ci s’intéresse à (se penche sur) d’éventuelles ingérences politiques de puissances étrangères. Après 36 ans de vie publique, l’ancien Premier ministre s’est reconverti dans le privé. Il a, à ce titre seulement et sans interférence, participé un temps aux conseils d’administration de deux grandes entreprises russes.

François Fillon a insisté auprès de la commission sur le caractère privé de ces activités, dont il s’est retiré lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une manière de dire qu’en Russie ou ailleurs, dès lors qu’elles sont légales, il est libre d’avoir les activités professionnelles qu’il souhaite. Il s’est défendu d’avoir rencontré des volontés d’ingérence russe au contraire de celles venues des États-Unis.

No limit

Mais, malgré la gravité de la question dans la situation présente, l’essentiel des propos de l’ancien député de la Sarthe n’était pas là. Et nul ne s’y est trompé. Rappelons les faits tels qu’ils se sont produits, selon la méthode indépassable de Joseph Rouletabille. Qu’a-t-il dit ? « Je mène ma carrière professionnelle comme je l’entends, si j’ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrai des rillettes sur la place Rouge. »

https://twitter.com/MarieBernard toujours très inspirée

Que s’est-il passé ensuite ? La ville du Mans qu’on risquait d’oublier (sauf pendant les 24 heures) est revenue sur le devant de la scène. Et avec quelle démesure ! Les pots de rillettes sont partout sur le oueb. Parions que, dans certaines boutiques, on n’en trouve plus. Ensuite, une imagination débordante a surgi et le marketing le plus audacieux s’est mis en branle.
Qu’on en juge.

Intuitions fortes. Nouveaux marchés pour des populations qui, jusqu’à nos jours, ignoraient tout. Un foodtruck à côté du Kremlin chargé de rillettes de porc, de thon, de canard, de ce que vous voulez ! L’idée, en plus d’être en rupture, a l’avantage de la faisabilité puisque l’embargo ne touche pas les rillettes. Et Moscou ne peut être qu’une étape. Plus loin, c’est Vladivostok et les portes de la Mongolie. Et qui pourrait empêcher un entrepreneur audacieux de vendre des rillettes à Oulan-Bator… s’il le veut? Et pourquoi ne pas pousser plus loin? On aurait en parallèle de la route de la soie une route de la rillette. Appuyée sur une logistique du petit crouton sans lequel elle perd en puissance, elle ferait un malheur. Farines, levures, viandes, gras, fromages frais pour les rillettes de saumon, poêlons, petits pots et pots moyens, ne voilà-t-il pas de quoi rééquilibrer la balance commerciale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *