Depuis que j’ai opté pour la lecture en ligne de mon quotidien favori, je subis l’agression de ces « contenus sponsorisés », qui surgissent au milieu d’un article comme des poubelles mal rangées que l’on heurte en marchant dans la rue.
Tandis que je m’informe sur le plan de relance européen, voici qu’on m’interpelle brusquement : Vous n’allez pas croire le coût d’un plombier d’urgence à Sceaux (sic)….ou bien : le produit qu’il ne faut plus manger après 50 ans, le surprenant salaire du Pape, le nouveau look déjanté de Céline Dion….
Je veux bien admettre que je suis statistiquement davantage concernée par le soulagement des douleurs articulaires que par le prochain marathon de Paris, mais je me demande ce que j’ai raté dans ma vie pour que l’algorithme me bombarde d’extraits de Voici, de Gala, de promesses de gourous, d’annonces immobilières, de pubs de cosmétiques… pour en rester là.
J’aimerais beaucoup savoir si une sommité scientifique reçoit des extraits de Nature plutôt que d’un magazine people. Car il est probable que des algorithmes qui sont capables de déformer une phrase simple en charabia mal traduit, sont également incompétents en personnalisation. La société qui déverse ces déchets numériques se nomme Outbrain, bien nommée en ce qu’elle déconnecte effectivement très bien le cerveau du lecteur et l’engage à fermer son ordinateur avec une légère nausée et la nostalgie du journal papier….
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