De nombreux économistes dans le monde se sont mobilisés pour analyser le choc économique provoqué par le confinement d’une grande partie de la planète et essayer d’en éclairer la sortie. Et, par chance il y a aujourd’hui, grâce à Internet, de nombreux vulgarisateurs, souvent des enseignants chercheurs, pour nous aider à découvrir leurs résultats. Deux exemples aujourd’hui
Stéphane Ménia a fondé en 1999 (!) avec Alexandre Delaigue, le plus ancien blog économique français, Econoclaste, lequel publie encore aujourd’hui. Souvent, l’un et l’autre prennent nos a priori à rebrousse poils pour mieux nous faire comprendre les mécanismes économiques.
Cette fois ci, Stéphane Ménia s’est interrogé sur un sujet à la mode aujourd’hui, l’arbitrage entre santé et économie en temps d’épidémie.
Surprise : il nous montre que si l’on choisit un seul des deux objectifs, on risque fort de perdre sur les deux tableaux ! La meilleure stratégie consiste à viser les deux objectifs en même temps. Mais la manière de le faire doit évoluer dans le temps, car maximiser les deux résultats n’est pas forcément. Pourquoi ? Comment ? Pour le savoir, il faut lire l’article !
Olivier Simard Casanova est l’auteur du site « l’Economiste Sceptique ». Le 4 mai, il a publié un article intitulé « le gouvernement a-t-il menti sur le port du masque ? ».
Avant de se précipiter pour voir s’il s’agit de l’article d’un affreux macroniste ou d’un horrible membre d’une opposition, rappelons deux choses essentielles : il s’agit de la publication d’un chercheur, qui veut nous parler d’économie.
Donc l’auteur constate qu’effectivement que le discours du gouvernement a largement évolué entre janvier et mai. Et que cette évolution peut être constaté chez beaucoup d’autres gouvernements. Pour une raison simple : ces gouvernements ont généralement suivi les consignes de l’OMS, et celle-ci a fait évoluer son discours sur la période.
Pour expliquer les changements de la position de l’OMS, l’auteur rappelle un outil classique en économie : la balance bénéfice/risque (concept dont il rappelle au passage la définition en prenant celle de Wikipédia : La balance bénéfice-risque est la comparaison du risque d’un traitement avec ses éventuels bénéfices)
La raison qui motive la méfiance initiale de l’OMS est qu’un mauvais port du masque peut conduire celui-ci à être plus dangereux qu’avantageux.
Ce qui a fait changer d’avis l’OMS, c’est la prise de conscience progressive par la communauté scientifique (grâce à des études réalisées avec une méthodologie rigoureuse) que les patients asymptomatiques sont non seulement nombreux mais qu’ils sont beaucoup plus porteurs du virus qu’on ne le pensait initialement.
Et ce constat a fait changer la balance bénéfice risque, et donc les recommandations de l’OMS.
L’article est ici
[…] répercussions économiques graves se laissent entrevoir. Elles sont à anticiper, à analyser. Le travail des économistes que j’évoquais il y deux semaines ne faiblit […]