Alors que je rentrais chez moi, je croise une dame âgée, postée sur le trottoir. Elle habite une impasse très proche. Elle m’a apostrophée de l’autre côté du trottoir et je l’ai laissée parler :
« Je vais avoir 90 ans dans trois mois et on m’a bien recommandé de limiter au maximum les contacts à cause du virus. Mais je souffre de n’en avoir plus aucun depuis le début du confinement, à part avec ma voisine qui fait mes courses.
On ne peut pas rester seule aussi longtemps sans échanges. Je ne vois plus mes commerçants ; mon fils est confiné également.
« Alors, j’ai pensé que si j’attendais ici je pourrais peut-être rencontrer quelqu’un avec qui parler ! Mais je ne vois pas beaucoup de passants.«
Nous avons parlé d’autres choses, de bien d’autres choses… Et puis la dame a rejoint son domicile en me remerciant de l’avoir écoutée.
« Au revoir Madame, cela m’a fait du bien de parler un peu avec vous ! »