Avec le départ de ses contributeurs vers les plages, les monts et les forêts de France, la Gazette passe en mode estival. C’est l’appel du short et du maillot, du bob et de l’ambre solaire (indice 50+). C’est l’heure de la course vers la mer et de la pêche à la crevette.
Mais pas seulement! Il y a aussi l’escapade dans le coin de France qu’on n’a jamais visité. La crise sanitaire a eu pour résultat de nous rapprocher de nos territoires. Notre tourisme s’est réorienté vers les paysages et leurs traditions culinaires. Ne dit-on pas que 365 fromages font notre diversité.
Déjà en route vers les puys d’Auvergne, je voyais à Issoire (Puy-de-Dôme) une affichette accolée à la devanture d’un restaurant qui disait « Vous vivez à Issoire, consommez à Issoire ». Cela ne s’appliquerait-il pas à Sceaux? Nous y vivons, consommons-y. Oui, les vacances, c’est le temps du regard sur d’autres lieux et donc celui d’un autre regard sur sa ville.
Que faire de cet appel issoirien? On comprend l’intention. Sauf qu’à la limite, on ne bougerait plus pour ne jamais consommer ailleurs. Mais on n’est pas obligé de verser dans les extrêmes. Appliqué à Sceaux, ce serait perdre une bonne moitié de la chalandise qui vient des et à ses communes voisines.
Le bon espace de consommation est-il celui de la ville? Faut-il inclure dans notre destin les communes limitrophes? Antony, Châtenay, Le Plessis, Fontenay, Bagneux, Bourg-la-Reine? Mais si on étend la logique aux communes citées et qu’on inclut leurs propres voisines, on arrive aux 11 communes de notre territoire Vallée-Sud et en persévérant un peu, ce sera le département, puis l’Île-de-France juste avant la France tout entière.
La limite du territoire dans lequel on se reconnaît est une question bien délicate. Il y a les rues, les voisinages, les quartiers, les villes. Il y a un peu plus grand: Paris et son orbite. Mais songeons aussi aux débats tendus sur l’Europe, entre ceux qui la défendent et ceux qui la refusent. Sommes-nous européens d’abord? Ensuite? Sommes-nous dominés? Le conflit n’est pas mineur. Notre idée est d’en parler. Plus tard. Les occasions ne manqueront pas.
Mais pour le moment, nous sommes en vacances et c’est le moment de la distance avec son lieu. Celui de la carte postale. Elle rappelle à sa manière ce qui n’est pas comme chez soi. Sceaux n’est pas le centre du monde, mais se nourrit volontiers de ce qui se passe dans le monde. Pour nous, à la Gazette, il s’agira de vous envoyer de temps en temps, mais en pensant à vous toujours, des photos, des annonces, des idées, des contes, … nous verrons.
A la rentrée…