Concert piano (soliste) Le 1632e concert du Festival de l’Orangerie vient d’ouvrir brillamment la 54e édition de l’événement le 7 septembre !
Chaleur torride et jour de semaine étaient sans doute à l’origine du fait que la belle salle de concert n’était pas totalement remplie… Quel dommage pour les absents qui ne savent pas ce qu’ils ont raté !
Jean-Baptiste Fonlupt nous a en effet gratifiés d’un concert d’exception, de ceux – pas si nombreux- dont on se souvient.
Certes la programmation musicale était de grande qualité
Jugez plutôt : Liszt transcrivant trois pièces de Verdi (Ernani, paraphrase de concert S.432 ; Danse sacrée et duo final d’Aïda S.436) et de Wagner (Elsas Brautzug zum Münster- Cortège nuptial d’Elsa à la cathédrale de Lohengin S.445 et Ouverture de Tannhäuser S.442), puis les trois mouvements de Petrouchka de Prokofiev (Danse russe, Chez Petrouchka, La semaine grasse) pour terminer par la Valse de Ravel ! Quelle aubaine que de cumuler la qualité des œuvres transcrites à la virtuosité de Franz Liszt, la beauté des pièces de Prokofiev et de Ravel choisies, tout cela magnifié par le talent de l’interprète .
Mais c’est l’interprétation qui a fait toute la différence !
Jean-Baptiste Fonlupt nous a emmenés au Nirvana de la musique, en particulier lors de son interprétation époustouflante de l’Ouverture de Tannhauser dont l’adaptateur, Franz Liszt disait lui-même que sa paraphrase était « presque injouable » …
Ce pianiste de 46 ans est reconnu pour sa technique maitrisée et son implication totale dans l’interprétation. Il a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Bruno Rigutto et à la Hochschule Hanns Eisler de Berlin dans la classe de Michael Endres. Il a également reçu l’enseignement de Yonty Solomon au Royal College of Music de Londres et d’Elisso Virssaladze au Conservatoire Tchaïkovsky de Moscou.
Ce pianiste frappe par un jeu puissant mais souple et décontracté grâce à une totale concentration que l’on retrouve dans son CD « Ballets » honoré de toutes les distinctions qui comptent (Diapason d’Or, quatre ƒƒƒƒ Télérama, 5 étoiles de Classica…).
Il a le don de nous emporter dans les univers des œuvres interprétées, de sorte qu’en sortant de l’Orangerie de Sceaux, on a un peu l’impression d’achever un beau voyage immobile… Quel Talent et quel bel écrin que le Festival de l’Orangerie !
La force et la durée des applaudissements et des ovations qui ont honoré l’artiste à la fin de son concert, saluant la magie de la soirée musicale dont Jean-Baptiste Fonlupt nous a gratifiés, l’a amené à nous offrir en guise de cadeau de départ le menuet de la Sonatine de Ravel : une délicate gourmandise pour qui, comme moi, goûte particulièrement le piano de Ravel.
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