Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

L’âme de la MJC

Des dirigeants récents

L’association existe depuis le début des années 60 et peut s’enorgueillir de plus de 1300 adhérents. Elle offre un catalogue d’activités si large qu’on ne peut que renvoyer à son site pour les connaître toutes. Mais justement, entre les arts plastiques, la danse, les langues, la gym, la musique sous toutes ses formes, les ateliers, les clubs, les initiatives en tous genres, quelle est la part commune ? Quelle âme la MJC cherche-t-elle à insuffler dans la vaste proposition culturelle et de loisirs qui est la sienne ? Les adhérents se sentent-ils « de l’activité gym » ou « de la MJC » ? On a cherché à en savoir plus auprès d’Olivier Moreau, son directeur et Caroline Swietlicki, la présidente de l’association loi 1901 à laquelle est rattachée la MJC, qui ont succédé à Emmanuelle Aurégan, directrice pendant 7 ans et Hélène Dubois, présidente pendant 5 ans.

Olivier Moreau a suivi un cursus universitaire dans le management culturel, avec un intérêt particulier pour la musique et l’accompagnement des artistes (le sujet de son mémoire de fin d’études). Après plusieurs missions autour de la musique, depuis l’enregistrement jusqu’à la diffusion, il intègre comme directeur adjoint la MJC de Créteil, au moment de sa création. Quelques années plus tard, il prend la direction d’un centre d’animation autour de la musique dans le 13e arrondissement de Paris. Il y reste 8 ans, avant de rejoindre la MJC de Sceaux dont il devient assez rapidement directeur.

Caroline Swietlicki a suivi un cursus en communication et marketing et elle travaille dans ce domaine pour une entreprise de l’événementiel. Elle s’implique dans la MJC depuis 2016. Elle commence alors comme bénévole dans le montage scénique, puis avec l’équipe communication. Elle adhère et créé des animations pour enfants et leurs parents. Attachée à l’association en raison de son côté chaleureux et familial, elle entre au conseil d’administration puis en devient secrétaire et, depuis janvier 2022, présidente.

Les deux s’emploient à étendre le public de la MJC, accroître la visibilité de l’association, valoriser les activités des animateurs, mieux les conjuguer. Une session de réflexion, réunissant administrateurs, personnels permanents et animateurs, s’est tenue avant l’été autour d’un plan d’action récemment lancé. Il en est ressorti plusieurs axes de travail tant sur le projet associatif que pour améliorer la gouvernance, la coopération entre administrateurs, salariés et bénévoles. En un mot, partager une vision globale.

Identité de la MJC

Vision globale, identité, âme… : on est au cœur de la question ! Qu’est-ce que la MJC, si elle ne se réduit pas à un catalogue d’activités disparates et juxtaposées ?

Le premier élément de réponse, c’est le directeur qui l’indique spontanément : la MJC est une association d’éducation populaire. Je ne sais pas si cette expression est encore très connue, mais elle a une histoire très importante. La page Wikipédia pour ce terme explique qu’il est vain d’en trouver une définition unique, mais en propose malgré tout une : L’éducation populaire est un processus visant à faire évoluer les individus et la société en dehors des cadres d’apprentissage traditionnels. Elle permet aux individus de se forger leur propre opinion sur la société et d’agir de manière individuelle et collective sur le monde qui les entoure. Elle renvoie aussi à un article sur l’histoire de ce mouvement d’action en France, qu’on pourra consulter ici https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_populaire_en_France

Le CNAJEP (Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire) comprend 70 associations où l’on retrouvera aussi bien les Scouts et Guides de France que la FCPE ou l’UCPA.

Olivier Moreau donne une illustration de cette appartenance en mettant l’accompagnement au centre de nombreuses activités. Accompagner des musiciens et groupes amateurs sur la voie de la professionnalisation avec « Le Déclencheur » ; accompagner, en partenariat avec Lakanal, Marie-Curie, Florian et la Ville, des lycéens sur une scène musicale avec « Le Tremplin LyScéen » ; accompagner encore dans les apprentissages avec des formations initiales données par des encadrants salariés, mais suivies de clubs pour continuer à pratiquer entre personnes plus aguerries. Rendre accessibles aussi le monde de la culture avec des actions culturelles ainsi que des prix d’entrée attractifs pour des spectacles.

Caroline Swietlicki insiste sur le rôle important du bénévolat. C’est un aspect clé de la convivialité, mais aussi de l’innovation. Il permet d’accueillir toutes sortes d’initiatives qui complètent (aiguillonnent) le copieux agenda d’activités. Je suppose que tout n’est pas en soi recevable et je demande quels sont les critères pour accepter une proposition de nouvelle activité. La réponse est directe : favoriser le vivre-ensemble.

Caroline Swietlicki évoque les chantiers d’été, consacrés à l’entretien et la rénovation du lieu, au nettoyage, au rangement. Cet été, il était programmé du 27 juin au 9 juillet. On sent que dans son esprit il s’agit de développer le sentiment d’appartenance et que c’est important. La MJC n’appartient pas aux seuls salariés ou administrateurs, elle appartient à tous ceux qui la fréquentent.

La question de la place des adolescents et des jeunes reste posée, comme partout. Des ados sont-ils prêts à aller là où ils risquent de croiser leurs parents ? Quel espace particulier leur donner ? Il y a celui de la musique, de la Caisse claire, en faut-il d’autres ? Des questions, dit Olivier Moreau, qui vont nourrir la réflexion dans les mois qui viennent. Car sur les quelque 1300 adhérents, dont environ de 80 % de Scéens, la majorité se situe dans deux tranches éloignées : 3/11 ans et les plus de 55 ans. D’où l’intérêt de mieux toucher les ados.

Quelle impression générale ? Il est difficile, voire impossible, de décrire précisément une âme, mais le sentiment qui ressortait de l’entretien, c’est que celle de la MJC est bien vivante ! Et sa chance, dit Oliver Moreau, est d’avoir parmi les salariés et les administrateurs une belle variété d’âges et de profils. Tous les deux mettent au cœur de leur projet la rencontre, le croisement des énergies.

Pour s’en convaincre, il suffisait de participer à l’apéro « Bénévoles », ce que nous avons fait, un mercredi de juin. Il y avait là une douzaine de personnes, salariés, administrateurs ou bénévoles. Et ce jour-là, deux jeunes adultes qui venaient là « juste pour voir » et dont on comprenait qu’ils se sentaient déjà « embarqués ». L’impression lors de l’entretien n’était pas une erreur !

La MJC reprend ses activités avec l’ouverture des inscriptions aux activités à compter du 03/09. La fête de début de saison se tiendra le samedi 1er octobre sur la place de la MJC, avec des concerts, des animations et un barbecue participatif (plus de précisions ici : https://www.mjcsceaux.com/fete-de-debut-de-saison/).

  1. Jean-Claude Herrenschmidt Jean-Claude Herrenschmidt 13 septembre 2022

    Et comme la MJC est au centre de Sceaux, donc accessible par tous à pied, on aurait tort de se priver d’aller y faire un tour.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *